La 13e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA) s’est ouverte, ce mercredi 20 novembre 2024, sur les berges de la lagune Ebrié, avec pour objectif de construire une Afrique numérique inclusive.
La 13 ème édition des Assises de la transformation numérique, du 20 au 21 novembre 2024, est porté par Cio Mag, média dédié aux technologies de l’information et de la communication. Il réunit les principaux acteurs du numérique africain autour du thème : « Alliance Cloud/IA : Quelles perspectives pour l’Afrique ? ».
Les ATDA, initiées par M. Mahamadou Diallo, sont devenues un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui œuvrent à construire un avenir numérique prospère pour le continent, offrant ainsi des perspectives nouvelles pour le développement économique et social.
Mahamadou Diallo a indiqué que ce rendez-vous se veut un espace où se croisent les esprits brillants et où les idées les plus audacieuses prennent forme, en vue des partenariats fructueux en matière d’innovation numérique.
« Tout n’est pas artificiellement intelligent, l’IA ne va pas remplacer les êtres humains, mais les êtres qui vont s’adapter à l’IA vont remplacer les êtres humains qui ne vont pas s’adapter », a soutenu M. Lacina Koné, directeur général de Smart Africa.
Pour lui, la première chose à rechercher dans l’IA, « c’est l’exclusivité, c’est-à-dire comment elle peut permettre d’atteindre une certaine masse de populations qui ne parlent d’autres langues que leur langue » afin d’interagir et de participer à l’économie numérique à travers cette ressource.
Toutefois, il faudrait qu’elle soit utilisée avec éthique et qu’elle soit durable, a insisté M. Lacina Koné, qui a recommandé aux Etats qu’il soit imposé au secteur privé de développer des applications de l’IA pour que cela soit inclusif.
Pour cette première journée, le ministre centrafricain des Postes et des télécommunications, Justin Gourna Zacko, a partagé, lors d’un panel, la stratégie numérique mise en place par son pays. Il a précisé que sa mission était de « désenclaver numériquement la Centrafrique. »
Le ministre Justin Gourna Zacko a ajouté que son pays a adopté une stratégie nationale sur l’IA de 2024-2028, qui a permis d’obtenir en février 2024 quelque 1200 Km de fibres optiques, qui devraient être opérationnels en début d’année 2025.
Il a fait savoir que des études ont été faites sur les applications des nouvelles technologies, par son département qui a mis en place des lois sur la protection des données à caractère personnel et sur la cybercriminalité.
Le pays a également bénéficié de la construction d’un centre de développement digital à l’Université de Bangui, qui s’occupera de la mise en place de l’IA, a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne le capital humain, il a relevé que son pays se dote d’experts grâce à une « politique de rapatriement de la diaspora ». Cependant, l’Etat tchadien reste ouvert à l’expertise humaine de tous les pays pour le développement de l’écosystème numérique.
Durant ces assises, plusieurs sujets seront explorés, notamment l’Intelligence artificielle et ses applications dans tous les secteurs d’activités, ainsi que le cloud computing et son rôle dans la transformation des entreprises en Afrique.
Les ATDA 2024 ont réuni plusieurs délégations africaines. Les participants aborderont la question de la cyber sécurité et les enjeux de la protection des données, ainsi que l’inclusion numérique et l’accès de tous aux ressources technologiques.
AP/Sf/APA