Au lendemain de sa renonciation au projet de ville nouvelle au Tchad, le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Habitat justifie la décision par l’opposition du public à ce projet.
Il n’y aura pas de N’Djamena 2 ! Le projet d’étude pour la création d’une ville nouvelle est abandonné par le gouvernement.
Par un Arrêté pris ce 5 septembre 2024, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat a dissout la commission chargée de réfléchir sur la création d’une ville nouvelle.
Mise en place mi-juillet dernier, cette commission avait pour mission de dégager la problématique de développement des villes du Tchad notamment la capitale, N’Djamena, identifier les fonctions de la nouvelle ville, proposer un ou plusieurs sites pour l’implantation de la nouvelle ville, proposer le type de plan d’urbanisme à concevoir, et proposer la stratégie de mobilisation du financement de la nouvelle ville.
La divulgation de cet Arrêté sur les réseaux sociaux a suscité des controverses. Le terme « ville nouvelle » a créé une confusion dans la compréhension des citoyens.
Au cours d’un point de presse tenu le 26 août, la commission a tenté de lever cette confusion. « La création d’une ville nouvelle ne veut pas dire remplacer la capitale. N’Djamena restera toujours la capitale, mais il faut voir ce projet comme une extension de la capitale. C’est dire qu’une ville nouvelle sera créée à partir de zéro sur une zone peu habitable », a expliqué sa présidente, Rahyana Adam Saleh.
Cette clarification n’a pas suffi pour calmer les ardeurs des détracteurs de ce projet. « Prenant acte de la réaction du public par rapport au contexte dans lequel a été mis sur pied cette commission, il est mis fin aux activités de ladite commission », a écrit le Secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire dans un communiqué officiel diffusé ce 5 septembre.
CA/te/Sf/APA