Dans la capitale tanzanienne, trente chefs d’État et de gouvernement africains se sont engagés aujourd’hui à mener des réformes et des actions concrètes pour élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable avec plus de 50 milliards de dollars de financement.
Réunis en Tanzanie pour le Sommet africain de l’énergie « Mission 300 », les dirigeants du continent ont fait preuve d’une volonté politique forte pour combler le déficit énergétique persistant. Dans la « « Déclaration de Dar es-Salam sur l’énergie », une trentaine de chefs d’État et de gouvernement ont pris des engagements concrets afin d’élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable.
Cet événement marque une étape décisive dans les efforts pour offrir l’électricité aux 600 millions d’Africains qui en sont encore privés. Comme l’a souligné la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, « notre mission, qui consiste à fournir de l’électricité à la moitié de ces 600 millions de personnes, est une première étape cruciale. »
Pour appuyer cette ambition, les principaux bailleurs de fonds internationaux se sont engagés à mobiliser plus de 50 milliards de dollars. La Banque africaine de développement et la Banque mondiale prévoient ainsi d’allouer 48 milliards de dollars d’ici 2030, tandis que l’Agence française de développement, la Banque asiatique d’investissement et la Banque islamique de développement ont également annoncé des financements substantiels.
Selon Akinwumi Adesina, président de la BAD, « il est impératif d’engager des réformes pour accroître la part des énergies renouvelables, optimiser la performance des services publics, et établir des régimes tarifaires prévisibles. »
Son homologue de la Banque mondiale, Ajay Banga, a, pour sa part, souligné que « l’accès à l’électricité est un droit humain fondamental (et que) personne ne peut le faire seul. »
ARD/te/Sf/APA