Les activités du groupe français avaient cessé après l’attaque jihadiste de Palma, dans le nord du pays.
Le président Filipe Nyusi a déclaré que le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique, d’une valeur de 20 milliards de dollars, qui avait été suspendu il y a un an à la suite d’une montée de l’insurrection dans la province septentrionale de Cabo Delgado, pouvait être relancé en toute sécurité.
M. Nyusi a déclaré que la situation en matière de sécurité s’était améliorée à Cabo Delgado, créant ainsi les conditions nécessaires pour qu’un consortium dirigé par la société française TotalEnergies, spécialisée dans le pétrole et le gaz, reprenne les activités de son
usine dans la province.
« L’environnement de travail et la sécurité dans le nord du Mozambique permettent à Total de reprendre ses activités à tout moment », a assuré le chef de l’Etat mozambicain lors d’une conférence sur les mines et l’énergie qui s’est tenue mercredi à Maputo, la capitale du pays.
Le projet, qui est considéré comme l’investissement étranger direct (IDE) le plus important d’Afrique à ce jour, a été mis en veilleuse en avril 2021 après que TotalEnergies a retiré tout son personnel du site à la suite d’une attaque d’envergure menée par le groupe local affilié à l’Etat islamique. Les insurgés avaient mené un assaut contre la ville de Palma, à quelques kilomètres d’Afungi où se trouve le site exploité par le géant français. Suite à cette opération, le Rwanda, de même que des Etats de l’Afrique australe ont envoyé des troupes au Mozambique pour combattre les jihadistes.
Outre le développement de champs gaziers offshore, le projet comprend une usine de liquéfaction et une flotte de méthaniers spécialisés.
TotalEnergies et ses partenaires – Mitsui (Japon), ENH (Mozambique), PTT Exploration (Thaïlande), ONGC Videsh Limited, Bharat Petroleum et Oil India (Inde) – avaient prévu de lancer le projet en 2024 après avoir découvert une grande quantité de gaz naturel au large des côtes du nord du Mozambique en 2010.
Selon les estimations, ce projet devrait faire du Mozambique l’un des dix plus grands exportateurs de gaz au monde.
JN/fss/ac/APA