La Commission sud-africaine de la concurrence devrait enquêter sur les quelque 30 banques commerciales locales et étrangères opérant dans le pays qui ont été accusées de fixer les prix de la monnaie locale, le rand, a déclaré l’ancien président Thabo Mbeki.
S’exprimant en marge de la conférence « Cape Town Conversation » qui s’est tenue dimanche, Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud a déclaré que les 27 banques complices du système de manipulation du rand entre 2007 et 2018 devraient être traduites en justice en enquêtant davantage sur leurs activités.
L’une de ces banques, Standard Chartered, a récemment été condamnée à une amende de plus de 2,2 millions de dollars par la Commission de la concurrence, après avoir admis s’être livrée à ces pratiques frauduleuses.
Si la Standard Bank est l’une des deux entreprises à avoir été démasquées dans le cadre du scandale bancaire, un grand nombre d’autres banques ont nié s’être entendues pour gonfler leurs bénéfices, selon des informations parues dans la presse.
M. Mbeki a expliqué aux journalistes que ces allégations étaient inquiétantes et que la Commission de la concurrence devait aller au fond des choses.
« J’ai cru voir que certaines banques se disaient prêtes à coopérer, à dire la vérité, y compris sur les autres personnes présentes », a déclaré M. Mbeki, ajoutant « qu’il est très important que des mesures soient prises contre les coupables». Pour l’ancien président, il s’agit d’un processus très important, soulignant qu’il est important que certaines banques disent la vérité.
Toutefois, il a déclaré que la question de la manipulation du rand n’était pas nouvelle.
« Cela se produit avec toutes ces monnaies négociables. Je me souviens d’un cas où ils l’ont fait à Londres avec la livre sterling », a précisé M. Mbeki.
NM/jn/fss/ac/APA