La Fédération sud-africaine des syndicats (SAFTU) a appelé à une action rapide contre un haut fonctionnaire anonyme de la compagnie d’électricité publique Eskom, soupçonné de saboter des centrales électriques dans le pays.
Selon la presse, le filet se resserre autour d’un cadre d’Eskom, accusé de travailler avec des auditeurs et des ingénieurs pour s’assurer que des pannes se produisent dans diverses centrales électriques de la compagnie nationale d’électricité dans tout le pays.
« Nous demandons que cette affaire soit traitée rapidement afin que les personnes impliquées puissent être arrêtées », a reclamé Trevor Shaku, porte-parole national de la société sud-africaine des syndicats (SAFTU, sigle anglais).
M. Shaku a indiqué qu’il ne pensait pas qu’une seule personne était impliquée, car de nombreux actes de sabotage ont été signalés par le passé.
« Cela signifie qu’il y a probablement un grand nombre ou quelques équipes de travail qui opèrent pour saboter les opérations d’Eskom – et qui en tirent profit », a soupconné le porte-parole.
Ces dernières années, l’Afrique du Sud a été confrontée à des pannes d’électricité en continu, une situation qui s’est aggravée depuis la fin de l’année 2022, certaines régions restant jusqu’à 12 heures sans électricité.
Un entrepreneur travaillant à la centrale électrique de Camden, dans la province de Mpumalanga, a été arrêté à la fin de l’année dernière après avoir été associé à un incident de sabotage à la centrale.
L’entrepreneur a admis avoir intentionnellement enlevé un bouchon de vidange d’huile dans l’installation, ce qui a provoqué le déclenchement répété des brûleurs à huile.
A la suite de cette arrestation, l’ancien directeur général d’Eskom, Andre de Ruyter, a parlé d’actes de sabotage de grande envergure dans diverses centrales électriques, menés par des syndicats dans le pays.
D’autres ont cependant attribué les coupures de courant paralysantes de l’Afrique du Sud à l’absence d’entretien des centrales électriques vieillissantes du pays ainsi qu’à la corruption qui a vu les ressources destinées aux réparations détournées par les hauts fonctionnaires d’Eskom et du gouvernement.
NM/jn/fss/ac/APA