L’Union africaine (UA) a appelé samedi les forces armées au Soudan et les Forces de soutien rapide en particulier, à cesser immédiatement les combats.
Dans un communiqué, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a affirmé n’avoir cessé de suivre de très près et avec vive préoccupation les évolutions au Soudan et d’encourager de façon directe et indirecte les parties politiques civiles et militaires à trouver une solution consensuelle à la crise dans ce pays.
« Aujourd’hui où les choses ont dangereusement dérapé et le recours à la violence armée a prévalu comme voie de solution des différends politiques, le Président de la Commission de l’UA lance un appel fervent à toutes les parties, les forces armées et les forces d’intervention rapide, en particulier, à cesser immédiatement la destruction du pays, l’affolement des populations et les bains de sang des innocents dans la dernière dizaine du mois sacré du Ramadan », lit-on dans ce communiqué.
Dans ce moment « d’extrême gravité », le Président de la Commission « demande instamment à toutes les composantes de la communauté internationale de conjuguer, dans l’unité et l’urgence, leurs efforts pour ramener les parties à cesser immédiatement les actions militaires et à retourner à la table de négociations pour une sortie de crise satisfaisante pour tous », souligne le communiqué.
L’armée soudanaise a annoncé avoir frappé samedi des bases des paramilitaires qui disent avoir pris le contrôle de l’aéroport et du palais présidentiel de Khartoum.
« L’armée de l’air soudanaise a détruit les bases de Tiba et Soba (à Khartoum) appartenant à la milice des Forces de soutien rapide » (FSR), a indiqué l’armée dans un communiqué, ajoutant qu’elle traquait les combattants des FSR, tout en exhortant les civils à rester chez eux.
Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo assurent tenir l’aéroport international et le palais présidentiel et appellent l’ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l’armée.
En face, l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, a dit que son aviation menait des « opérations » contre l' »ennemi ». Jeudi, l’armée dénonçait déjà un déploiement « dangereux » des paramilitaires à Khartoum et dans d’autres villes sans « la moindre coordination avec le commandement des forces armées ».
HA/APA