Les tensions au Soudan refusent de s’apaiser et les combats font rage dans la capitale Khartoum, malgré les discussions sur une trêve permettant aux musulmans de célébrer l’Aïd-el-Fitr, qui marque la fin du Ramadan, vendredi.
Des rafales de tirs sporadiques sont entendues dans toute la ville, tandis que des civils fuient et que d’autres restent terrés chez eux au lieu de se rendre dans les lieux de prière pour célébrer la fin des trente jours de jeûne pour les fidèles de l’islam.
Le Soudan, pays à majorité musulmane, célèbre l’Aïd dans les mosquées et autres lieux de culte, des festivités avec la famille et les amis et des fêtes gastronomiques.
Au moins plus de 400 personnes ont été tuées au cours d’une semaine d’escarmouches entre les forces loyales au chef militaire Abdel Fattal al-Burhan et son adjoint et ennemi Mohamed Hamdan Dagalo.
Les deux généraux sont divisés sur la question de l’intégration dans l’armée des 100 membres des forces de soutien, sur la personne qui devrait les diriger et sur la nature et la durée de la transition vers un régime civil.
Le Soudan est sous régime militaire depuis qu’Omar Hassan al-Bashir a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en 1989.
Depuis son éviction en 2019, l’armée a conservé le pouvoir mais s’est engagée à ramener le pays à un régime civil dans le cadre d’un calendrier de transition.
Des témoins ont fait état de bombardements aériens et d’obus dans la capitale, qui a été réduite à une ville fantôme, car peu de personnes ont bravé la violence pour se rendre dans les mosquées afin de marquer la fin du ramadan.
Un cessez-le-feu parrainé par les Nations unies a échoué en raison des combats de rue entre le personnel de l’armée régulière sous le commandement d’al-Burhan et les membres de l’unité paramilitaire appelée Forces de soutien rapide (FSR) dirigée par Dagalo.
Au moins quatre travailleurs de l’ONU ont été tués dans les tirs croisés depuis le début des troubles samedi dernier.
Le dernier tué est un employé soudanais de l’Organisation internationale pour les migrations qui travaillait à El Obeid, à plusieurs centaines de kilomètres au sud-ouest de Khartoum.
APA