Le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), António Guterres, a appelé les belligérants au Soudan à cesser immédiatement les hostilités et à rétablir le calme dans le pays.
L’appel de M. Guterres intervient après plusieurs jours d’affrontements qui se sont intensifiés à travers le Soudan et qui ont causé la mort de plus de 185 personnes.
Le patron de l’ONU a demandé aux factions militaires rivales de protéger les civils et de respecter les obligations internationales du pays.
« Je condamne fermement la recrudescence des combats au Soudan et j’appelle les chefs des Forces de soutien rapide (RAF) et des Forces armées soudanaises (SAF) à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre la crise », a déclaré mardi M. Guterres.
Suite à la mort de trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la région rétive du Darfour au milieu de combats généralisés, il a demandé que les responsables soient traduits en justice sans délai.
« La situation a déjà entraîné d’horribles pertes en vies humaines, dont de nombreux civils », a déclaré le chef de l’ONU, avant de prononcer le discours d’ouverture d’un forum des Nations unies sur le financement du développement.
Il a exhorté tous ceux qui ont une influence sur la détérioration de la situation à faire pression en faveur de la paix et à soutenir les efforts visant à mettre fin à la violence, à rétablir l’ordre et à revenir sur la voie de la transition.
Plus de 1800 personnes ont été blessées, certaines installations de l’ONU ont été pillées et détruites, et une partie du personnel non essentiel devra être évacuée, a déclaré M. Perthes, s’adressant aux journalistes lundi en début d’après-midi au siège de l’ONU par vidéo depuis Khartoum.
« Les combats se poursuivent presque sans interruption »
« Je me suis efforcé de convaincre les dirigeants des deux camps de faire une pause humanitaire de quelques heures afin de permettre aux Soudanais de se rendre dans des endroits plus sûrs, de s’approvisionner pour le ramadan ou d’aller à l’hôpital.
En contact permanent avec les dirigeants des deux parties, il a déclaré qu’il essayait actuellement de cimenter un cessez-le-feu humanitaire quotidien de trois heures. Alors que les parties s’étaient mises d’accord dimanche et lundi pour une telle pause, les combats ont repris avant la fin du cessez-le-feu.
MG/as/lb/APA