Le ressortissant rwandais serait affecté par le refus opposé à sa demande d’asile.
Un tribunal français a condamné Emmanuel Abayisenga, un Rwandais, à une peine de quatre ans de prison pour avoir déclenché un incendie qui a gravement endommagé une cathédrale gothique dans la ville de Nantes en 2020.
Le tribunal a jugé qu’Abayisenga n’était pas sain d’esprit au moment de l’incendie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Le tribunal a également interdit à Abayisenga de porter des armes et de séjourner dans l’ouest de la Loire Atlantique, où se trouve Nantes, pendant cinq ans.
Abayisenga, arrivé en France en 2012 et bénévole pour le diocèse local, avait reconnu avoir provoqué l’incendie au début de l’audience.
Il a déclaré être entré dans la cathédrale pour prier, mais a ajouté avoir « perdu le contrôle » après être passé devant un endroit du bâtiment où il avait subi une violente agression en 2018.
S’exprimant par l’intermédiaire d’un interprète, il a déclaré qu’il regrettait ce qui s’était passé et a fait amende honorable.
Abayisenga, 42 ans, fait également l’objet de poursuites pour un autre incident au cours duquel il aurait tué un prêtre dans l’ouest de la France en 2021.
Demandeur d’asile, Abayisenga a reçu un ordre de quitter la France en 2019, ce qui l’aurait profondément troublé.
La procureure Véronique Wester-Ouisse a soutenu que l’accusé avait sciemment mis le feu à la cathédrale en raison d’une « énorme colère et d’un sentiment de vengeance liés à sa situation administrative ».
Les pompiers ont réussi à circonscrire rapidement l’incendie et à sauver la structure principale, mais le célèbre orgue du XVIIe siècle, qui avait survécu à la Révolution française et aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, a été détruit.
Des objets d’art inestimables, des peintures et des vitraux contenant des restes de verre du XVIe siècle ont également été perdus.
Les propriétaires de la cathédrale ont estimé les dégâts à plus de 40 millions d’euros (43 millions de dollars).
L’incendie de Nantes est survenu 15 mois après l’incendie dévastateur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a soulevé des questions sur les risques de sécurité pour d’autres églises historiques en France.
CU/abj/fss/ac/APA