L’Autorité de l’Avion Civile (ADAC) du Tchad a porté plainte contre les auteurs, coauteurs et complices de cette fausse immatriculation.
Un avion Antonov, faussement immatriculé au Tchad, suscite la colère des responsables de l’Autorité de l’Aviation Civile (ADAC).
Au cours d’une conférence de presse samedi 27 mai, l’avocat de l’ADAC, Me Mbaigolmem Frédéric a indiqué que sa cliente est victime d’un réseau de production de faux documents de la part de la société Aquiline International, basé aux Emirats Arabes Unis.
L’alerte a été donnée par les responsables de l’aviation civile sud soudanaise. En mars 2023, ils ont saisi N’Djamena pour confirmer l’authenticité des documents de bord de l’Antonov 32A immatriculé sous le n°TT AEJ-SNO 17 03. D’après l’avocat de l’ADAC, les documents présentés par les affréteurs de l’avion indiquent que celui-ci était immatriculé sous le compte de l’opérateur de droit tchadien Sky Air Corporation, dont le siège est à N’Djamena.
Surpris, N’Djamena a demandé aux autorités sud soudanaises d’’immobiliser l’appareil. Pour lever l’équivoque, l’ADAC a dépêché une mission conduite par son directeur des Normes de vols à Juba, capitale du Soudan du Sud. Après vérification, il ressort que l’avion n’a jamais été immatriculé au Tchad. Ses références d’immatriculation ne figurent sur aucun registre officiel, assure l’ADAC.
Sur le faux certificat d’immatriculation tchadienne établi le 6 juin 2022, l’avion appartient à la société Aero Express basée Sharjad et exploité par Sky Air Corporation. Il est couvert par une police d’assurance contractée par Aero Express auprès d’une compagnie d’assurance.
Pour remonter à la filière des faussaires, une mission de l’ADAC a séjourné du 25 avril au 1er mai 2023 aux Emirats Arabes Unis. La mission a découvert que l’avion a été vendu par la société Aquiline international à Aero Express sur la base d’un contrat établi le 15 août 2022. N’Djamena identifie clairement la société Aquiline international comme le cerveau de ce réseau, avec la complicité d’Aero Express.
« Ces actes portent atteinte à l’image et à la crédibilité du Tchad en matière d’aviation civile. Une plainte a été déposée et les responsables de ces sociétés sont activement recherchés pour répondre de leurs actes », a indiqué l’avocat de l’ADAC.
CA/ac/APA