Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant de la sortie des parquets sur la tension sociopolitique observée ces derniers jours au rapatriement d’épouses de défunts jihadistes de la Libye, en passant par la double confrontation décisive de sélections sénégalaises de football.
Bés Bi note que l’Etat sort « la grosse artillerie » face aux « violences » notées ces derniers jours avec les manifestations qui ont suivi la convocation d’Ousmane Sonko, le 16 mars, au tribunal de Dakar pour son procès en diffamation contre le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Alors que cette audience avait été finalement renvoyée au jeudi 30 mars, « les procureurs généraux entrent en jeu aujourd’hui avec des conférences de presse » sur « les dossiers politico-judiciaires qui minent le pays ».
A la « veille du procès de Sonko et des manifestations annoncées par Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) », la principale coalition de l’opposition, Sud Quotidien indique pour sa part que « les parquets entrent dans la danse ». « Du parquet général de Dakar à d’autres ressorts juridictionnels des régions, les procureurs généraux font face à la presse ce jour, mardi. Une première au Sénégal », s’exclame le journal.
L’Observateur revient sur l’hospitalisation du maire de Ziguinchor (sud) à la clinique Suma Assistance de Dakar suite aux événements du 16 mars et indique que docteur Samir Simon Boulos, « l’autre médecin +traitant+ de Sonko, parle ». « Les enquêteurs de la Sûreté Urbaine de Dakar (unité de la police) poursuivent l’enquête sur l’hospitalisation d’Ousmane Sonko à la clinique Suma Assistance. Ainsi, les hommes de Bara Sangaré ont auditionné Dr Samir Simon Boulos qui a eu à poser des actes médicaux sur le leader de Pastef », souligne le journal.
C’est dans cette tension sociopolitique que le Sénégal prépare la fête de l’indépendance du 4 avril. Toutefois, Walf Quotidien affirme que « Yewwi Askan Wi sabote le défilé de Macky » Sall puisque la coalition d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie projette « une marche pour le 3 avril », veille de la célébration de la fête nationale sur laquelle pèsent de « fortes inquiétudes ».
« La date est stratégique. En décidant d’organiser une marche nationale le 3 avril, veille de la célébration de l’Indépendance, Yewwi Askan Wi cherche à perturber les plans du pouvoir. Cette manifestation risque de clouer les forces de défense et de sécurité dans les régions. Ce qui, subitement, gâche la fête », analyse le journal.
C’est dans ce contexte que L’Observateur livre les « confessions bouleversantes des épouses de cinq jihadistes sénégalais de Daesh (autre appellation du groupe Etat Islamique) tués en Libye ». Le journal raconte notamment « comment Aïssata Bâ, Fatoumata Cissokho, Abibatou Mbaye, Aïssatou Faye Dia et Marème Diop ont été extraites des prisons et rapatriées au Sénégal avec leurs 11 enfants ». « Confiées » aux policiers de la Division des investigations criminelles (Dic), selon le journal, « les femmes traumatisées ont été prises en charge à l’hôpital Principal de Dakar puis déférées au parquet, hier ».
EnQuête raconte « la saga des cinq Sénégalaises », « épouses de présumés terroristes » qui combattaient en Libye. Après avoir « perdu maris et enfants dans les combats », « les mises en cause ont été auditionnées pendant 10 jours et remises au procureur du tribunal de Dakar, hier ».
Le Soleil évoque « les jalons d’un décollage » à l’aune de l’industrialisation au Sénégal. « La Banque africaine de développement a publié un tableau des performances des pays africains selon leur niveau d’industrialisation et leur potentiel dans ce sens. Le Sénégal fait des progrès en gagnant cinq places en moins de dix ans (même si) l’Afrique du nord domine toujours ce classement », souligne le quotidien national qui note que « les concertations sur la stratégie nationale d’industrialisation » démarrent ce mardi.
En football, Le Soleil note que « le Sénégal joue une double qualification » ce mardi avec les Lions A pour la Coupe d’Afrique des nations (Can) de 2023 et les Lionceaux pour la Can des moins de 23 ans. Les premiers affrontent à Maputo le Mozambique qu’ils avaient battu à l’aller (5-1) alors que les seconds « défient » à Bamako le Mali, battu également à Dakar sur le score de 3-1.
ODL/ac/APA