Les victimes du drame, survenu dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juillet, étaient vraisemblablement des candidats à l’émigration clandestine.
« Barça ou Barsak », traduisez « Barcelone ou la mort », ce refrain du début des années 2000 a refait surface avec fracas. Ces dernières semaines, dans les médias locaux et internationaux, les nouvelles de migrants à la dérive ou morts dans l’océan Atlantique s’enchaînent.
En quête d’un meilleur avenir, des jeunes du Sénégal rencontrent souvent le trépas. Le dernier épisode de ce feuilleton affreux s’est déroulé au large de Dakar, plus précisément à Ouakam, un village traditionnel de Lébous, communauté de pêcheurs.
Le naufrage d’une moyenne embarcation, censée conduire les migrants en haute mer vers une pirogue plus grande d’après Samba Kandji, l’adjoint au maire de Ouakam, a causé la mort d’au moins 17 personnes.
Sur les lieux, plongeurs volontaires et sapeurs-pompiers ont travaillé en synergie pour repêcher les cadavres. Le président de la République Macky Sall, dans un tweet, a exprimé sa « profonde douleur » et adressé ses « condoléances attristées aux familles et proches des victimes ».
De son côté, Khalifa Ababacar Sall, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a soutenu dans le même réseau social que « ces tragédies humaines traduisent le désespoir d’une jeunesse. Elles interpellent sur la nécessité d’améliorer les politiques de jeunesse et d’emploi menées par l’État du Sénégal ». Poursuivant, l’ancien maire de Dakar a exigé qu’ « une enquête sérieuse soit ouverte afin de situer les responsabilités ».
ID/ac/APA