L’accord déjà conclu pour la construction d’un réacteur nucléaire civil au Rwanda suscite l’inquiétude générale, des questions de sécurité ayant déjà été soulevées.
Le président du Parti vert démocratique du Rwanda (RDGP), le Dr Frank Habineza, a vivement critiqué dimanche la récente décision des autorités rwandaises d’entamer la construction du premier réacteur nucléaire de démonstration Dual Fluid, qui devrait être opérationnel d’ici à 2026.
« Nous sommes très inquiets car il y a des dangers associés à cette énergie nucléaire qui sera construite au Rwanda », a déclaré le Dr Habineza dans une interview accordée à APA.
Selon le Dr Habineza, il existe des preuves des effets directs et indirects des catastrophes de la centrale nucléaire sur la santé des communautés vivant dans le voisinage.
« Le Rwanda, avec plus de 13 millions d’habitants, est le pays le plus densément peuplé (…) la construction du réacteur nucléaire d’essai pose un problème de sécurité pour les communautés locales », a averti le Dr Habineza.
Dans le cadre du dernier accord, le Rwanda Atomic Energy Board (RAEB) a accepté de fournir le site et l’infrastructure, tandis que Dual Fluid Energy Inc., une société canado-allemande de technologie nucléaire de premier plan s’est engagée à assumer la responsabilité de la mise en œuvre technique du projet.
Les scientifiques rwandais bénéficieront également d’une formation pratique dans le domaine de la technologie nucléaire.
En attendant, le Rwanda s’est associé à la Russie pour former des scientifiques nucléaires et construire un centre de formation et un réacteur de recherche à Kigali.
Mais le parti d’opposition a déclaré que la décision n’était pas appropriée.
CU/as/fss/ac/APA