Ce projet, en réflexion, a mobilisé vendredi les parties prenantes, sous les auspices du ministère des Transports avec le soutien du ministère de l’Environnement, du développement durable et de la Transition écologique, ainsi que d’Expertise France.
Selon M. Dioman Coné, directeur de cabinet, représentant le ministre des Transports, cette rencontre organisée sous forme d’atelier, vise à structurer un projet solide et à mobiliser les ressources nécessaires pour intégrer les véhicules électriques dans l’administration publique ivoirienne.
Cet atelier a, en outre, réuni les représentants ministériels, des agences publiques opérant dans le secteur de la mobilité, des entreprises du secteur énergétique, des organisations internationales et des institutions financières.
Il a souligné l’engagement de la Côte d’Ivoire à faire du transport durable un des axes majeurs de sa politique de développement, rappelant que le transport représente 10% des émissions nationales de gaz à effet de serre, ce qui en fait un levier stratégique pour l’atteinte des objectifs climatiques.
M. Dioman Coné a mis en lumière deux mesures phares identifiées par le gouvernement ivoirien dans le secteur des transports, notamment la Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée et la MRV 19 (Mesure, Notification et Vérification).
La MRV 19 vise à augmenter le pourcentage de véhicules électriques dans le parc automobile national, tandis que la MRV 20, elle, ambitionne d’aller plus loin dans l’électrification des transports avec le soutien des partenaires techniques et financiers.
« D’ici à 2030, nous avons pour objectif d’atteindre 10 % de véhicules électriques dans le parc automobile de l’État et de créer un écosystème favorable à leur adoption par les acteurs privés en donnant l’exemple », a-t-il déclaré.
Une étude à l’issue de cet atelier devrait permettre de définir un cadre réglementaire adapté pour soutenir cette transition écologique et d’identifier les meilleures options techniques et économiques pour une adoption progressive des véhicules électriques. En outre, elle permettra d’évaluer les mécanismes de financement vert et les partenariats possibles.
« L’objectif est clair : poser les bases d’un projet structurant qui servira de modèle pour l’ensemble de l’administration publique et, à terme, pour le secteur privé », a-t-il dit, affirmant qu’avec des investissements stratégiques, « la Côte d’Ivoire peut devenir un leader africain en matière de transport durable en s’appuyant sur des solutions innovantes et un cadre politique incitatif. »
M. Georges Bohoussou, coordonnateur du projet de mobilité électrique et des énergies renouvelables, a précisé que le projet repose sur quatre piliers, à savoir le renforcement institutionnel et les mécanismes financiers, la démonstration technologique et les infrastructures de recharge.
À cela s’ajoutent le renforcement des capacités et la sensibilisation, à travers un accompagnement des administrations, des entreprises, des collectivités et des citoyens dans cette transition, par des formations et des actions de sensibilisation, a-t-il relevé.
Il a, par ailleurs, fait observer que l’étude qui sera menée à l’issue de cette rencontre « vise à affiner les modalités d’implémentation du projet et à garantir une mise en œuvre efficace et adaptée aux réalités locales. »
Elle permettra également d’identifier les meilleures stratégies de déploiement, d’évaluer les impacts environnementaux et économiques, d’optimiser les infrastructures et les mécanismes de financement, et enfin d’assurer la viabilité et la pérennité du projet.
Le représentant d’Expertise France, M. Guillaume Vermeulen, a rappelé que cet atelier se déroule dans le cadre du Projet Transition Bas Carbone, financé par l’Union européenne à hauteur de 5,9 millions d’euros (3,87 milliards Fcfa) pour une durée de quatre ans (2023-2026).
Ce projet vise à accompagner le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre et le suivi de ses engagements climatiques. Pour lui, le développement de l’électromobilité et la promotion d’une mobilité durable représentent « une opportunité unique de contribuer aux engagements climatiques de la Côte d’Ivoire, mais aussi d’avoir un impact positif sur la qualité de l’air. »
AP/APA