L’espace aérien du Niger était fermé depuis le 6 août 2023 par la junte militaire qui redoutait « une menace d’invasion » militaire à partir de pays voisins suite au coup d’état militaire du 26 juillet dernier.
Les autorités nigériennes ont annoncé dimanche la réouverture de l’espace aérien national pour les vols civils et commerciaux.
Selon la notice confirmée par l’autorité en charge de l’aviation civile, publiée dimanche soir suite à la décision des autorités, « l’espace aérien de la République du Niger, du sol à l’illimité est ouvert à tous les vols commerciaux internationaux et domestiques ». Cette décision ne s’applique pas aux vols militaires et autres vols spéciaux qui eux, sont soumis à « l’autorisation des autorités compétentes ».
L’espace a aérien du Niger a été fermé le 6 août 2023 par les nouvelles autorités militaires de Niamey qui redoutaient alors une intervention militaire à partir de pays voisins suite aux décisions annoncées par la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays suite au coup d’ètat du 26 juillet 2023 et le renversement du président Bazoum par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). « Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé à compter de ce jour dimanche (…) jusqu’à nouvel ordre», avait indiqué dans un communiqué, la junte, précisant que «toute tentative de violation de l’espace aérien» entraînera «une riposte énergique et instantanée».
Cette décision de fermeture du ciel nigérien a provoqué un véritable chaos dans le ciel africain pour de nombreuses compagnies, notamment européennes, qui desservait principalement l’Afrique subsaharienne. Plusieurs d’entre-elles ont dû dérouter voire annuler des vols et ajuster par la suite leurs plans de vol afin de contourner le vaste espace nigérien situé en plein centre du continent, ce qui a engendré des coûts d’exploitation supplémentaires pour de nombreuses compagnies aériennes.
En dépit de la réouverture de l’espace aérien, la desserte du pays reste limitée en raison des sanctions économiques décidées par les chefs de l’Etat de la Cédéao en rétorsion à la prise du pouvoir par les militaires.
AYB/ac/APA