Il s’agit-là de la matérialisation d’une recommandation phare de la conférence sociale organisée, en octobre 2022.
Le Pacte social de stabilité et de croissance assortie de son plan d’actions a été signé, le vendredi 25 août dernier, à Bamako. C’était en présence du chef de l’Etat malien, du premier ministre, de nombreux membres du gouvernement transition et d’autres représentants d’institutions. Les partenaires sociaux étaient aussi de la partie.
A travers ce Pacte, le Gouvernement et les partenaires sociaux s’engagent dans le sens d’un apaisement quinquennal du climat social, période pendant laquelle les différentes promesses devraient être tenues.
Pour le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga, la signature du Pacte social de stabilité et de croissance est l’aboutissement de la volonté commune des autorités maliennes de la Transition et des partenaires sociaux en vue de parvenir à l’instauration d’un climat social serein.
La signature de ce document s’inscrit en droite ligne avec la demande d’une trêve sociale formulée par le président de la Transition, en janvier 2022 quelques jours après les sanctions économiques et financières imposées par la Communaute économique des Etats de l’Afrique de l’ouest.
Toutefois, le président de la transition a plusieurs fois fait état de la nécessité d’instaurer une gouvernance vertueuse afin d’encourager cette volonté des partenaires sociaux d’aller vers une trêve.
Selon le Premier ministre malien, la signature de ce « Pacte social de stabilité et de croissance vise surtout la consolidation de l’État de droit et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs ».
Saluant cette initiative prometteuse d’un climat social apaisé et d’une croissance économique durable, le Président de la Transition a exhorté toutes les parties prenantes au respect de l’ensemble de leurs engagements.
Ainsi, il a rappelé les nombreux défis auxquels le Mali était confronté depuis 2012, notamment la crise sécuritaire, la pandémie de Covid-19, le conflit russo-ukrainien. Des crises qui ont lourdement affecté le monde du travail et de l’économie au Mali. C’est pourquoi il a plaidé en faveur de l’implication de tous les acteurs pour l’apaisement du climat social et de la croissance économique. A l’en croire, «sans un climat social apaisé, il est difficile d’instaurer une véritable sécurité dans la mesures où les grèves affectent gravement les opérations militaires sur le terrain»
L’objectif principal de la signature de ce pacte social de stabilité et de croissance est de parvenir à apaiser le front social marqué par des grèves à répétition.
Dénonçant des dépenses de prestige et la non-réduction du train de vie de l’Etat, des acteurs syndicaux n’excluent pas de remonter au créneau pour revendiquer leurs droits.
MD/ac/APA