Entre fin décembre 2024 et janvier 2025, le Tchad a enregistré une dizaine de cas de viols et de féminicides. D’où l’option d’un alourdissement de la répression des violences basées sur le genre (VBG).
Face à la multiplication des cas de viols et de féminicides qui secouent le Tchad, les autorités sont passées à la vitesse supérieure. A travers une ordonnance prise ce 21 janvier, le gouvernement a durci la répression des violences à l’égard des femmes.
Aux termes de cette ordonnance, les personnes déclarées coupables et complices d’un mariage forcé ou arrangé écoperont d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans. D’autres peines supplémentaires telles que la privation de l’autorité parentale ou de tutorat pour au moins dix ans sont prévues.
Les violences conjugales, non incriminées dans l’actuel code pénal, sont désormais punissables de six mois à trois ans d’emprisonnement avec une amende allant de 500 000 à 5 millions de F CFA.
Le harcèlement sexuel est passible d’une peine allant de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende d’un à cinq millions francs CFA.
Le viol reste punissable de huit à quinze ans d’emprisonnement comme le prévoit le code pénal en vigueur. Avec des circonstances aggravantes, la peine peut atteindre trente ans.
L’inceste est dorénavant condamnable d’un à cinq ans de prison ferme avec une amende atteignant cinq millions de francs CFA.
Les mutilations génitales féminines sont sévèrement réprimées. La peine minimale est d’un an et la peine maximale de dix ans. Si elles sont pratiquées par un établissement médical, la fermeture du local et l’interdiction d’exercice de la profession sont prévues.
Le document d’indiquer que toutes les pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes sont constitutives d’infractions de droit commun et punies selon les textes en vigueur.
CA/te/Sf/APA