Le ministère ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, apporte des éclairages à la suite d’une interpellation de hauts responsables dudit ministère impliqués dans une affaire de litige foncier.
Selon une note, le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme rapporte que « le 16 janvier 2024, des cadres » du département ministériel ont été « placés sous contrôle judiciaire par le Pôle pénal économique et financier pour divers chefs d’inculpation ».
Ces inculpations interviennent dans le cadre d’une enquête diligentée par le Parquet près le Pôle économique et financier, à la suite d’une plainte portée par les membres de la communauté d’Elokaté, un village de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan.
La communauté villageoise d’Elokaté se dit « détentrice de droits coutumiers fonciers, contre des opérateurs économiques » et estime avoir été « victime d’escroquerie de la part desdits opérateurs économiques, leur causant un préjudice financier important ».
Elle dénonce en outre une « appropriation frauduleuse de leurs parcelles », d’une superficie de l’ordre de 490 hectares, par ces opérateurs sur la base de « faux commis dans l’établissement des documents de propriété de la parcelle ».
« Il ne s’agit donc nullement d’un détournement de fonds, ni d’une utilisation inappropriée de ressources du ministère, mais du montant (de 100 milliards Fcfa) de préjudice que disent avoir subi les plaignants », précise la note du ministère de la Costruction.
A ce jour, « aucune décision de condamnation n’ayant été prononcée, les cadres inculpés bénéficient de la présomption d’innocence », mentionne le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, qui assure de sa pleine collaboration à la manifestation de la vérité.
AP/APA