Le rapport prédit que 33,1 millions de personnes seront confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë pendant la prochaine période de soudure de juin à août.
« Cela représente une augmentation alarmante de sept millions de personnes par rapport à la même période l’année dernière, due aux difficultés économiques, associées à une inflation record, aux effets du changement climatique et à la violence persistante dans les Etats du nord-est du pays.
« Entre octobre et décembre 2024, 25,1 millions de personnes devraient connaître une insécurité alimentaire aiguë, même au plus fort de la saison des récoltes (…) Parmi eux, 3,8 millions vivent dans les Etats du nord-est, et ce nombre devrait atteindre cinq millions », peut-on lire dans le communiqué.
Selon le PAM, à l’échelle nationale, le nombre de personnes confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence devrait passer d’un million au plus fort de la période de soudure de 2024 à 1,8 million à la même période en 2025, ce qui représente une augmentation inquiétante de 80%.
« Environ 5,4 millions d’enfants et près de 800 000 femmes enceintes et allaitantes risquent de souffrir de malnutrition aiguë ou d’émaciation dans six des Etats les plus touchés : Borno, Adamawa et Yobe dans le nord-est, et Sokoto, Katsina et Zamfara dans le nord-ouest. Parmi eux, 1,8 million d’enfants, chiffre alarmant, pourraient être confrontés à une malnutrition aiguë sévère (MAS) et nécessiter un traitement nutritionnel critique », a déclaré le PAM dans un article du journal Punch publié vendredi. Il s’y ajoute, selon le communiqué, que le Nigéria est aux prises avec des difficultés économiques, aggravées par une inflation record (qui a atteint 40,9% pour les produits alimentaires et 34,2% pour tous les produits en juin 2024).
GIK/fss/Sf/te/APA