Sept syndicats des agents des eaux et forêts de Côte d’Ivoire, réunis en Assemblée générale ce samedi 4 mai 2024 à Yamoussoukro, ont dépeint « un tableau de revendications très sombre ».
Selon ces syndicats, « le nouveau mode de recouvrement de la régie des recettes n’est toujours pas effectif malgré des mois de travaux entre l’administration des eaux et forêts, l’administration du trésor et de la comptabilité publique et les syndicats dont les résolutions l’exigent ».
Ils dénoncent, en outre, « le non reversement de certains frais à la régie comme, par exemple, les pénalités de reboisement, piétinant ainsi le décret N°2013-484 du 02 juillet 2013 portant institution des recettes forestières non fiscales au sein du ministère des Eaux et forêts ».
L’Assemblée a relevé « la non construction de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF), dont l’obtention du décret s’est faite suite aux luttes syndicales », demandant la construction de ladite école pour former les élèves fonctionnaires et imprimer en eux une culture du corps et la discipline.
Sur l’ensemble des préoccupations, les sept syndicats ont formulé des demandes. Ils exigent « l’application des résolutions des travaux entre l’administration du trésor et de la comptabilité publique, l’administration des eaux et forêts, et des syndicats afin de passer à un mode de recouvrement plus moderne, sécurisé et transparent ».
Les syndicats demandent également « le reversement des pénalités de reboisement, des frais liés aux concours et tout autre frais pour se conformer au décret n°2013-484 du 02 juillet 2013 portant institution des recettes forestières non fiscales au sein du ministère des Eaux et forêts ».
Les sept syndicats exigent, par ailleurs, à l’administration forestière de faire fonctionner réellement le Comité sectoriel de dialogue social (CSDS) et de mettre les syndicalistes au cœur des prises de décisions afin de préserver la paix sociale au ministère des Eaux et forêts.
Après avoir passé au peigne fin l’ensemble des revendications liées à leurs conditions de vie et de travail, ces sept syndicats se sont dits disposés au dialogue social avec le gouvernement, réaffirmant leur engagement à respecter le protocole d’accord portant trêve sociale 2022-2027.
L’Assemblée générale a réuni sept organisations syndicales, notamment Urgences forestières (UFOR), la Coalition nationale des agents techniques des eaux et forêts de Côte d’Ivoire (CNATEF) et le Collectif des agents techniques des eaux et forêts de Côte d’Ivoire (CATEFCI).
Le syndicat autonome des eaux et forêts de Côte d’Ivoire (SAEFCI), le syndicat libre des agents de la Sodefor (SYLIA-SODEFOR), le Syndicat national pour la renaissance des eaux et forêts (SYNAREF) et la Coalition des agents forestiers de la SODEFOR (CAF-SODEFOR) étaient également présents.
AP/APA