Une Semaine régionale de la planification familiale, tenue à Bondoukou, dans l’Est ivoirien, a permis de mettre en lumière les défis que rencontrent certaines familles en l’absence d’une planification familiale.
La représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Mme Cécile Compaoré Zoungrana, est intervenue sur le rôle clé de la femme dans la santé de leurs familles, lors du lancement de la Semaine régionale de la planification familiale, ce jeudi 26 septembre 2024, à Bondoukou.
Elle a profité de cette tribune pour expliquer aux femmes, l’importance de la planification familiale dans l’amélioration de leur qualité de vie, tout en les exhortant à s’informer sur les différentes méthodes de contraception disponibles.
La méconnaissance et la non-disponibilité des produits contraceptifs constituent un défi pour les femmes, notamment pour celles qui sont en campagne et dans les zones rurales du pays. Cette semaine régionale vise à sensibiliser les femmes de l’intérieur sur la planification familiale.
« La planification familiale, c’est avant tout un droit. Un droit pour chaque femme de décider du moment opportun pour avoir un enfant. L’UNFPA est là pour soutenir ces efforts et pour garantir que chaque femme ait accès à l’information et aux services nécessaires », a déclaré Mme Cécile Compaoré.
Les autorités locales, représentées par Mme Rosalie Anzoua, 2e adjointe au maire de Bondoukou, et Hamadou Ouattara, 5e vice-président du Conseil régional du Gontougo, ont également pris la parole pour exprimer leur soutien à cette initiative.
Mme Rosalie Anzoua a souligné l’engagement de la mairie à accompagner les efforts de l’UNFPA dans la sensibilisation des communautés sur la planification familiale, tandis que M. Hamadou Ouattara, a insisté sur l’importance de ces actions pour le développement durable de la région.
« Une famille en bonne santé est une famille qui contribue à la prospérité de la communauté. Nous continuerons à appuyer ces initiatives et à sensibiliser nos populations à travers des campagnes de proximité », a laissé entendre M. Hamadou Ouattara.
Le lancement de la Semaine régionale de la planification familiale, qui s’est tenu ce jeudi 26 septembre 2024 à Bondoukou, a marqué un moment fort pour la sensibilisation des communautés locales sur l’importance de la santé reproductive.
Cet événement, organisé à la place du Centre culturel de Bondoukou, a été présidé par M. Benoît Koné Tankoly, préfet de Tanda, représentant le préfet de la Région du Gontougo. Il a mobilisé un grand nombre de femmes, ainsi que des hommes.
Le lancement de cette semaine dédiée à la planification familiale avait pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les femmes, à la nécessité d’espacer les naissances pour une meilleure gestion de la santé maternelle et infantile.
Un sketch, joué par un groupe de femmes, a mis en lumière les défis que rencontrent certaines familles en l’absence d’une bonne planification familiale. Il a permis de montrer les bienfaits d’espacer les grossesses pour la santé des mères, mais également pour le bien-être des enfants et des familles.
Le préfet de Tanda, M. Benoit Koné Tankoly, a salué cette initiative, soutenue par l’UNFPA, qui est d’une importance capitale pour la santé des communautés et qui permet aux familles de mieux planifier leur avenir et de garantir une meilleure qualité de vie pour les mères et les enfants.
L’un des moments forts de cette cérémonie a été le témoignage émouvant de dame Digata Ouattara, une survivante de la fistule obstétricale, maladie souvent causée par des accouchements difficiles et prolongés, surtout dans des zones rurales où l’accès aux soins de santé est limité.
Grâce à une intervention chirurgicale financée par l’UNFPA, Mme Digata Ouattara a pu retrouver une vie normale. Elle a saisi cette opportunité pour encourager d’autres femmes souffrant de cette maladie à se rendre à l’hôpital afin de recevoir les soins appropriés.
« J’étais dans l’obscurité pendant longtemps à cause de cette maladie, mais aujourd’hui, grâce à l’UNFPA, je vis à nouveau normalement. J’appelle toutes les femmes qui souffrent de la fistule à ne pas se décourager, mais à se rendre à l’hôpital pour retrouver leur dignité et leur santé », a-t-elle dit devant une assemblée émue.
Mme Cécile Compaoré a, ensuite, participé à une table ronde sur le planning familial, organisée à l’Université de Bondoukou, une nouvelle université publique, en présence de plusieurs étudiants et de panélistes, dont Dr Akoua Tamia, professeur à l’Université de Bondoukou.
Cette session a été l’occasion de discuter du rôle crucial des jeunes dans la promotion de la planification familiale et du développement durable. Les panélistes ont appelé les étudiants à s’impliquer activement dans la sensibilisation de leurs communautés et à devenir des acteurs du changement.
« Vous, jeunes de Côte d’Ivoire, avez un rôle essentiel à jouer. Votre engagement aujourd’hui déterminera l’avenir de notre nation. En vous impliquant dans des initiatives de santé publique comme la planification familiale », a déclaré Dr Akoua Tamia.
AP/Sf/APA