Cet appui a lieu dans le cadre d’un projet régional dénommé Initiative pêches côtières – Afrique de l’Ouest (IPC-AO), visant à promouvoir des pratiques responsables et à renforcer les chaînes de valeur de la pêche artisanale.
La plateforme, comprenant trois fours améliorés appelés « FAO-Thiaroye de Transformation (FTT) », destinés au fumage de poissons, au profit des transformatrices de Sassandra, cité balnéaire dans le Sud-ouest ivoirien, a été remise officiellement ce samedi 25 mai 2024 par la FAO.
Dr Kanga Kouamé, a au nom de M. Attaher Maïga, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, remis les clés de la plateforme, indiquant que ce « don » est « pour le bonheur des femmes mareyeuses et transformatrices de poissons du débarcadère de Sassandra ».
Le projet Initiative pêches côtières – Afrique de l’Ouest (IPC-AO) est un projet de coopération au niveau mondial, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et mis en œuvre par la FAO, à travers la Convention d’Abidjan.
Cette unité de valorisation et de transformation des produits halieutiques vise à offrir des conditions décentes de travail et de vie aux acteurs de la filière à Sassandra, mais également à renforcer l’offre de services des professionnels de la pêche artisanale.
Cette plateforme pilote de fours FTT, dont la valeur s’élève à 38,243 millions de Fcfa, est composée d’un bâtiment construit selon les normes d’ingénierie technico-sanitaires et les exigences de bonnes pratiques alimentaires.
Ces trois fours disposent d’une capacité de traitement de 1,5 tonne de poissons frais par jour, d’un kit d’éclairage solaire, des matériels de manipulation et de conservation des produits halieutiques d’une valeur de 3,914 millions Fcfa.
Le directeur de Cabinet, Assoumany Gouromenan, représentant le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques, qui a réceptionné l’unité de transformation des poissons, en présence du préfet de région, a salué la coopération entre la Côte d’Ivoire et la FAO.
Selon lui, « trois fours, ce n’est pas beaucoup pour nous ». Il a, par ailleurs, annoncé la construction d’un débarcadère à Grand-Bereby, ville balnéaire dans le Sud-ouest du pays, outre ceux de Sassandra, Locodjro (Abidjan) et de Grand-Lahou (Sud).
Il a exhorté les transformatrices à ne pas utiliser le bois d’hévéa pour le fumage du poisson, car la fumée qui en sort lors de la combustion est nocive pour la santé. Ce site pilote devrait servir de centre pilote pour la formation des actrices de la pêche artisanale à Sassandra.
Un appel de pied a été lancé aux collectivités locales et aux autorités à l’effet de dupliquer ces fours améliorés. Le président du Conseil régional du Gboklè, Mamadou Kébé, s’est félicité de ce projet qui permet de préserver la santé des consommateurs de poissons fumés.
Mamadou Kébé a invité les mareyeuses à faire un bon usage de ces fours « dans la cohésion et surtout la solidarité », assurant que « le Conseil régional va les aider dans le suivi de ce projet » et envisage « la mise en place d’un fonds de 100 millions Fcfa pour financer les projets des femmes et des jeunes ».
Pour sa part, le maire de Sassandra, Méa Kouadio, a exprimé sa joie de ce que sa commune bénéficie de cette plateforme au profit des acteurs de la pêche artisanale et particulièrement des transformatrices de poissons.
Ce présent projet, dira-t-il, vient apporter « une contribution significative » dans la gestion de la pêche artisanale à Sassandra et est « un coup de pouce considérable dans notre dynamique de valorisation et d’autonomisation des femmes de notre cité ».
Une délégation de la FAO, en provenance de Rome et de Dakar, a pris part à cette cérémonie ainsi que des acteurs de la pêche artisanale venus du Cap-Vert et du Sénégal, deux pays bénéficiaires du projet Initiative pêches côtières – Afrique de l’Ouest, à l’instar de la Côte d’Ivoire.
Depuis 2019, la FAO à travers le projet IPC-AO, accompagne le gouvernement ivoirien dans l’amélioration des conditions de vie des acteurs et des actrices de la pêche artisanale, en phase avec la politique de développement de l’Etat en matière d’élevage, de pêche et d’aquaculture.
La Côte d’Ivoire est membre de la FAO depuis 1961, mais l’organisation onusienne est présente de façon permanente dans le pays depuis 1987. La FAO appuie l’Etat ivoirien dans différents domaines de l’agriculture et dans le secteur des ressources halieutiques.
AP/APA