La station balnéaire de Grand-Bassam, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, a accueilli ce lundi 18 septembre 2023 un atelier sous régional pour les pays de l’Afrique francophone sur l’évaluation des ressources forestières mondiales (FRA 2025).
Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Laurent Tchagba, a à l’ouverture de cet atelier qui se déroule sur trois jours, fait observer que la planète connaît une situation climatique aggravée due à la dégradation des forêts, d’où la nécessité d’avoir l’état forestier des Etats.
Cette rencontre qui réunit 25 points focaux d’Afrique francophone vise à collecter et traiter, au niveau des Etats, les informations sur les ressources forestières du continent en vue d’évaluer les ressources forestières mondiales.
M. Laurent Tchagba a salué la FAO qui a financé cet atelier sous régional, dont l’objectif est de « mettre ensemble » les données sur les ressources forestières des pays africains afin de prendre des dispositions pour faire de « bons rapports aux gouvernants à l’effet de prendre des décisions ».
« Cela va nous permettre d’actualiser les données au niveau national, africain et mondial pour que les décisions soient prises par anticipation pour prévenir des catastrophes, le problème de l’alimentation » tout en s’assurant que les populations seront protégées, a-t-il ajouté.
Attaher Maïga, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, a soutenu que le l’objectif global de l’atelier est de fournir aux correspondants nationaux d’évaluation des ressources forestières mondiales (FRA) officiellement nommés, un soutien technique pour la finalisation des rapports nationaux de FRA 2025 ».
L’Évaluation des ressources forestières mondiales 2025, dira-t-il, a été spécifiquement conçue pour répondre aux développements internationaux importants de ces dernières années, tel que l’Accord de Paris sur le climat.
Le protocole intègre également les Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030, ainsi que le plan stratégique des Nations Unies pour les forêts 2017-2030 (UNSPF) et le cadre pour la biodiversité post-2020.
Il constitue la source officielle de données pour deux des indicateurs mondiaux de l’ODD 15, à savoir préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, et inverser le processus de dégradation des sols.
Face à la dégradation du couvert forestier national, la Côte d’Ivoire a adopté la politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts dont la stratégie de mise en œuvre ambitionne de porter le taux de couverture forestière estimée à 9,2% en 2021 à au moins 20% à l’horizon 2030.
La FAO réalise des évaluations de ressources forestières mondiales depuis 1948, il y a exactement 75 ans. Le contenu et la démarche de l’évaluation ont évolué au fil du temps pour s’adapter aux besoins changeants de la société.
L’évaluation aborde non seulement la production forestière mais aussi des questions plus larges telles que la déforestation, les services écosystémiques, les aspects socio-économiques et le changement climatique.
Le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Attaher Maïga, a partagé que les évaluations sont passées de plus en plus d’une approche « top-down » à un processus de collecte d’informations à partir des pays eux-mêmes.
AP/APA