Au Burkina Faso, le train voyageur a repris de service, vendredi 17 novembre 2023, après quatre ans de suspension, du fait de la crise sanitaire du Covid-19.
Le train voyageur a de nouveau sifflé, à la gare ferroviaire de Ouagadougou en direction de Bobo-Dioulasso, la capitale économique.
Selon le ministre burkinabè des Transports, Roland Somda, il ne reliera que les deux grandes villes du pays dans un premier temps, avec des escales dans les villes de Koudougou, à 100 km de la capitale et de Siby, ville de négoce, développée grâce au passage du train.
Plusieurs commerçantes, stationnées à la gare ferroviaire, ont salué cette reprise. « Depuis l’arrêt du train voyageur, nos marchandises venaient à travers les véhicules de transport. Nous subissons beaucoup de pertes parce que cela prend du temps. Mais avec le train, en un temps record vous avez vos marchandises en bon état et les clients sont satisfaits » se réjouit Mamounata Konfé.
Pour ce qui est de la destination Abidjan (Côte d’Ivoire), les voyageurs devront encore patienter. Les autorités ivoiriennes n’ont pas autorisé la reprise du train voyageur sur leur territoire, au « motif que l’infrastructure ferroviaire ne serait pas dans un état acceptable pour permettre l’activité ».
La reprise se fait après moult tractations entre le gouvernement burkinabè et la société française Sitarail.
Au motif de l’absence d’autorisation de la Côte d’Ivoire, de la vétusté des ouvrages ferroviaires et de la situation sécuritaire, la partie francaise avait émis des réserves quand à la possibilité de reprendre les voyages en novembre 2023, comme ordonné par le Burkina.
Les autorités de la Transition ont rassuré que des dispositions sont prises. Elles ont indiqué que les discussions se poursuivent entre Ouagadougou et Abidjan, pour obtenir une autorisation de reprise de la Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne le mauvais état des infrastructures, elles ont soutenu que des crédits supplémentaires ont été octroyés pour la réparation afin de permettre la reprise du train voyageur.
Sur le motif sécuritaire, le Burkina a dit disposer d’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et mener des actions de sécurisation sur tout le territoire national.
SD/ac/APA