Au Bénin, un arrêté du ministre du travail fixe depuis avril 1998 les conditions de travail du personnel de maison.
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Direction générale des impôts (DGI) mettent la pression sur les employeurs pour la déclaration des salariés domestiques dont l’écrasante majorité travaille dans l’informel au Bénin.
Le directeur général de la CNSS Apollinaire Cadété Tchintchin a lancé une plateforme en ligne pour l’enregistrement des employés de maison. Elle est prioritairement destinée aux employeurs pour déclarer eux-mêmes, où qu’ils soient dans le pays, le personnel qu’ils utilisent chez eux.
Baptisée, « Gens de maisons », la plateforme a été conçue avec le concours de la DGI et l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN). Au Bénin, un arrêté du ministre du travail fixe depuis avril 1998 les conditions de travail du personnel de maison, un texte qui est très peu respecté. D’après cet arrêté, l’employé de maison est « tout salarié embauché au Service des particuliers et occupé d’une façon permanente et continue aux travaux de maison ».
Le texte précise aussi que le personnel intermittent qui ne remplit pas au moins 20 heures par semaine ne répond pas aux critères fixés par l’arrêté ministériel de 1998.
Selon une enquête de la CNSS, 69% de travailleurs domestiques au Bénin, ne bénéficient d’aucune sécurité sociale, encore moins, de couverture sanitaire. La même étude révèle que les 96% du personnel de maison dans le pays, ont une rémunération inférieure au salaire minimum en vigueur.
Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale invite tous les employeurs qui utilisent du personnel domestique à les déclarer le plus tôt sur la plateforme « Gens de maison » ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Ce nouveau service est une avancée majeure pour la protection sociale des employés de maison. Il permettra non seulement de simplifier et de moderniser les démarches administratives mais aussi de renforcer la transparence et la traçabilité », a renchéri Apollinaire Cadété Tchintchin.
En décembre 2022, le gouvernement béninois a augmenté le Salaire minimum interprofessionnel garanti qui est passé de 40 000 à 52 000 francs CFA.
Depuis ce temps, les autorités ont lancé une campagne de sensibilisation pour amener tous les employeurs, y compris ceux qui ont du personnel domestique, à respecter ce nouveau Smig.
RK/ac/APA