Une quarantaine de jeunes leaders participent au 12e Atlantic Dialogues qui se tient à Marrakech au Maroc. Ressortissants des pays du pourtour du bassin, notamment du continent africain, ils partagent leurs ambitions pour un « avenir radieux ».
De notre envoyé spécial, Djakaridia Siribié
Aïcha Baldé, 28 ans, est assurément l’une des « guest stars » de la « foire » aux talents, à l’occasion du 12e Atlantic Dialogues qui s’est achevé samedi soir, à Marrakech.
La Canadienne, d’origine guinéenne qu’elle met d’ailleurs en valeur à travers sa tenue traditionnelle, multiplie les rencontres, converse avec passion, conviction, élégance et aisance, en anglais tout comme en français.
« J’ai fait de très belles rencontres. J’ai noué des contacts avec des experts du Portugal, d’Italie, du Maroc et de l’Afrique, surtout de mon pays, la Guinée. J’ai beaucoup écouté et beaucoup appris », affirme l’analyste pour la Direction Afrique du gouvernement canadien.
Aicha Baldé figure parmi 41 jeunes leaders émergents choisis par le Policy Center for the New South (PCNS), après « un processus de sélection très poussé », selon Fatine Cherkaoui, chargée du programme « Jeunes leaders émergents » au sein du PCNS.
Lancé depuis 2012, mais suspendu durant deux ans à rason de la pandémie de Covid-19, ce programme réunit chaque année entre 30 à 50 jeunes professionnels, de 25 à 35 ans, issus de pays du pourtour Atlantique et du continent africain.
Pour cette année, le PCNS a reçu plus de 1 400 candidatures pour n’en retenir qu’une quarantaine pour « leur position, leur dynamisme, leur travail actuel et leur manière de communiquer », estime Mlle Cherkaoui.
Trois jours avant le début de la conférence des Atlantic Dialogues, explique Fatine Cherkaoui, les « jeunes leaders émergents » bénéficient de sessions de formation et d’immersion dans des universités et centres technologiques de Marrakech.
Ils sont donc mis à l’écart et « apprennent les composantes techniques pour être un bon leader, notamment l’engagement citoyen, le réseautage, le processus de conception de politiques publiques…», détaille Fatine Cherckaoui.
Pour ce faire, elle pourra compter sur la communauté que constitue désormais les « jeunes leaders émergents », au nombre de 420, dénommée « ADEL ».
Sous l’égide du PCNS, tous les jeunes leaders sont réunis au sein d’une communauté, « partageant une vision commune, aux idées similaires, pour un changement concret autour de l’Atlantique », explique Fatine Cherkaoui.
Faisant désormais partie de l’ADEL, Oumaima El Idrissi, conseillère municipale de la Mairie de Casablanca, au Maroc, veut plus élaborer les politiques publiques « qui touchent vraiment les personnes au plus bas niveau de la société ».
Luanda Mpungose, 32 ans, responsable des partenariats à l’Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA), souhaite, à partir des connaissances acquises à Marrakech, établir de nouveaux partenariats qui jetteront les bases d’un Nouveau Sud.
Pour Aïcha Baldé, ce Nouveau Sud prend en compte les aspirations et les rêves de la femme guinéenne et africaine.
SD/ac/APA