Le géant agroalimentaire suisse, Nestlé, a organisé ce jeudi 9 novembre 2023, un Campus Jeunes en collaboration avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI), à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’occasion de la célébration de la Journée africaine de la jeunesse.
A travers le Programme Nestlé Needs Youth, le groupe s’engage à contribuer au développement des compétences des jeunes et à enrichir leurs expériences afin de booster leur employabilité et faciliter leur insertion professionnelle.
En Côte d’Ivoire, la filiale du groupe met en œuvre cette vision à travers l’organisation de Campus Jeunes, une grande rencontre de jeunes face aux professionnelles du monde de l’emploi, de l’entrepreneuriat et du développement personnel.
Vincent Kadio, coach entrepreneurial, a entretenu les étudiants sur les secrets pour réussir un business. Il a tout d’abord insisté sur la détermination pour s’engager dans l’aventure en affaires et la formation pour être à la hauteur des défis.
Aptitudes et stratégies
« Nul ne peut agir au-delà de ses connaissances », a-t-il lancé, encourageant les étudiants à acquérir des compétences, car tous les résultats probants que nous affichons dans la vie sont l’exploitation des meilleures informations. Pour lui, la connaissance augmente notre valeur.
L’investissement, dira-t-il, génère sept sources de revenus, à savoir : salaire ; intérêts, profit, loyers ; droits d’auteurs ; dividendes (bourse) et l’appréciation (augmentation de la valeur d’un bien qu’on acquiert avec le temps).
« Tous ceux qui réussissent dans l’entrepreneuriat savent vendre », un principe fondamental du succès en affaires, a relevé Vincent Kadio, qui a passé 13 ans dans le staff marketing et commercial d’entreprises de téléphonie mobile sur le continent.
Avant de se lancer dans un business, il faut comprendre les clés ou critères de succès, conseille-t-il. Selon la cible, il faut développer des outils et messages pour convaincre et pousser les prospects à l’achat de son produit ou service via un visuel publicitaire attractif.
Il a égrainé quelques familles de business faciles à réaliser et dont le capital initial est négligeable ou nul, entre autres, l’apporteur d’affaires, la formation, l’intermédiation, la consultance, l’édition. Car, « 99% des nouveaux entrepreneurs ont une marge faible ».
M. Kadio exposé également sur l’entrepreneuriat digital, indiquant qu’il faut avoir un produit qui réponde à un besoin urgent, concevoir un message de vente, un mécanisme par lequel on peut passer commande, le paiement et la livraison.
Financement et résilience
Pour lancer un business, l’on peut solliciter un fonds de roulement. De prime abord, l’épargne (30% de son revenu) ; le love money (fonds venant des parents, amis et connaissances) ; les tontines, le business angel (quelqu’un qui accompagne une start-up), les concours d’entrepreneuriat et les microfinances.
Au cours d’une Master class, en ligne, avec une équipe du groupe agroalimentaire, les jeunes ont été invités à libérer leurs potentiels, à ne pas avoir peur de l’échec, à croire en leurs capacités, à évaluer leurs compétences, à être résilients et chercher à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.
« Votre créativité, la fraîcheur de vos idées, vos points de vue ainsi que votre énergie sont pour nous des valeurs inestimables ; pas seulement en tant que société, mais aussi pour la communauté », a déclaré depuis la Suisse, Claudia Thumm, la DRH Zone Afrique, Océanie et Asie de Nestlé.
« Vous avez plein d’atouts. Vous êtes les innovateurs de demain, les entrepreneurs de demain et les leaders de demain », a-t-elle poursuivi, faisant remarquer que « depuis la pandémie Covid-19, 23% des jeunes entre 18 et 24 ans qui ont travaillé avant la pandémie sont maintenant au chômage ».
Le groupe veut, par ailleurs, contribuer au développement des jeunes et les aider à construire des « fondations solides et stables pour leur avenir, mais aussi pour être capables d’atteindre leurs objectifs », a souligné Mme Claudia Thumm.
L’Initiative Nestlé Needs youth a été lancée en 2013 et vise à amener les jeunes à décrocher leur premier emploi. Dix ans après, elle a permis d’aider plus de 5 millions de jeunes dans le monde et à créer plus de 11.000 places d’apprentissage et de stage.
AP/APA