Esperance’S Hope, une association ivoirienne, a signé ce lundi 15 juillet 2024 à Abidjan, une convention de partenariat avec la Fondation Porte O, en vue d’une prise en charge des enfants souffrant d’hydrocéphalie et de Spina Bifida.
« Le PDG (de Porte O), lui-même a été touché par les gestes que vous faites à l’endroit de ces petits êtres et nous avons trouvé bon de vous apporter notre contribution », a dit M. Emmanuel Kalou, le président de la Fondation Porte O.
Malgré les traitements, ces deux pathologies laissent beaucoup de séquelles aux enfants, et à vie. L’hydrocéphalie est une accumulation de fluide dans les cavités profondes du cerveau, tandis que le Spina Bifida est une anomalie congénitale dans laquelle la moelle épinière de l’enfant ne se développe pas correctement
Emmanuel Kalou a, peu avant le paraphe des feuillets du partenariat, salué l’engagement de la présidente de Esperance’S Hope, Mme Espérance Broalet, professeur agrégé en anatomie et en neurochirurgie, dans le cadre des soins de ces « pathologies assez délicates à supporter ».
Pour le professeur Espérance Broalet, « c’est vraiment un bon geste » qui devrait permettre une intervention chirurgicale chez 22 jeunes malades atteints d’hydrocéphalie ou de spina Bifida, afin d’apporter un bien-être à ces enfants.
« Ce geste traduit tout votre engagement à soutenir les causes humanitaires et c’est quelque chose de grand ; et nous pensons que cette association que nous sommes, ce geste (fonds) va nous permettre de poursuivre et d’améliorer la prise en charge de ces enfants malades », a-t-elle dit.
La prise en charge des enfants malades d’hydrocéphalie et du Spina Bifida, des pathologies lourdes, est très onéreuse. Professeur Broalet se réjouit de ce que cet appui financier de la Fondation « aura un impact positif pour les enfants et les parents », parfois moralement défaits.
E. Bassa, un adolescent de 16 ans, souffrant du Spina Bifida, a été opéré tout petit. Cependant, après l’opération, il garde toujours des séquelles. Aujourd’hui, il compte reprendre les cours, au niveau 4e, pour l’année scolaire 2024-2025.
Le gros problème est la prise en charge qui dure quasiment à vie pour ces enfants, note le professeur Broalet qui témoigne que le petit E. Bassa, à cause de la stigmatisation dont souffrent ces enfants, a abandonné l’école, ce qui est « une partie de nos luttes ».
En dépit de cette maladie, E. Bassa se dit « très heureux » parce qu’enfin, en recouvrant la plénitude de ses facultés, il ne sera plus stigmatisé par ses amis. En outre, avec cette prise en charge, les autres enfants malades auront aussi une opportunité d’offrir un visage humain.
Sa maman , Mme Prisca Yapi, avoue qu’ « être la mère d’un enfant en situation de handicap, ce n’est pas facile, mais le plus dur, c’est les enfants, ce qu’ils supportent, ce qu’ils se disent ». Pour elle, Pr Braolet, « plus qu’un médecin, elle est une mère ».
« Merci pour tout ce que vous faites et les enfants seront les plus heureux, parce que les enfants atteints de ces pathologies sont les plus marginalisés », a-t-elle affirmé, tout en souhaitant une « longue vie à la Fondation Porte O».
Selon Dr Coulibaly Abdourahmane, médecin dans cette Fondation qui a débuté ses activités, il y a deux à trois mois, cet appui a pour but d’accompagner ces enfants, de « stabiliser leurs lésions et affections », à travers des interventions chirurgicales afin qu’ils soient des êtres humains à part entière dans la société.
La Fondation, à la suite d’un appel à candidature et analyse des projets scelle des partenariats avec des ONG. Elle est spécialisée dans le domaine de la santé, de l’éducation et des questions touchant aux problématiques communautaires.
AP/Sf/APA