L’accord de financement vise à mettre en œuvre le Projet d’Accélération de l’Économie Numérique (PAEN) de ce pays.
Mamadou Moustapha Bâ, ministre sénégalais des Finances et du Budget, et Keiko Miwa, Directrice du Bureau régional de la Banque Mondiale pour le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal ont acté, hier jeudi, leur entente.
« Le Projet d’Accélération de l’Économie Numérique (PAEN), qui opérationnalise l’Axe 1 du Plan Sénégal Émergent (PSE), vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques », a expliqué M. Bâ dans son discours.
Au total, la Banque Mondiale va décaisser 150 millions de dollars, soit environ 91 milliards F CFA. « Cet important concours financier témoigne, une fois de plus, de l’excellence des relations de coopération économique et financière entre la Banque Mondiale et le Sénégal. Il traduit la confiance et l’amitié de l’institution financière et, partant, de la communauté internationale à notre très cher pays », a-t-il poursuivi.
Le Projet d’Accélération de l’Économie Numérique, a détaillé le successeur d’Abdoulaye Daouda Diallo, comprend « l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l’économie numérique et respectueux du climat ; le développement d’une infrastructure haut débit résiliente en mettant l’accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du Bassin arachidier ; le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l’administration en ligne et l’adoption du numérique par une amélioration de l’alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes ; et l’accroissement de l’accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé ».
En outre, le PAEN comporte une composante de réponse d’urgence contingente susceptible de permettre un décaissement des soldes non engagés en réponse rapide aux crises ou urgences éligibles qui pourraient survenir pendant sa mise en œuvre.
À travers ledit projet, le gouvernement du Sénégal veut favoriser « l’adoption du numérique par la participation de la population à l’économie numérique », s’attaquer « aux principaux obstacles liés à la demande, à savoir la fourniture de contenus locaux utiles par le biais de services publics numériques, l’amélioration de la culture et des compétences numériques » et développer « la santé digitale avec la mise en place d’un écosystème permettant le déploiement de systèmes digitaux d’information de santé sécurisés ».
Concluant son propos, le ministre des Finances et du Budget a salué « l’engagement de la Banque Mondiale à accompagner le Sénégal avec un volume de financement record qui s’élève à 3,4 milliards de dollars, soit environ 2032 milliards FCFA, pour le financement de 32 projets actifs ».
À en croire Mamadou Moustapha Bâ, « le partenariat avec la Banque Mondiale reste très satisfaisant tant du point de vue de la diversité des interventions qui touchent tous les secteurs économiques prioritaires du Sénégal que de la qualité du portefeuille avec un objectif moyen de décaissement de 20 % durant l’année fiscale, largement dépassé ces dernières années ».
ID/APA