Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le débat autour de la validité de la candidature de Karim Wade pour la présidentielle sénégalaise du 25 février 2024, des collègues de l’opposition sénégalaise continuant de l’accuser d’avoir renoncé tardivement à sa nationalité française, à la veille du deuxième match des Lions du Sénégal de football à la Coupe d’Afrique des nations (Can) contre le Cameroun.
Sous le titre « Un Krim imparfait », L’Observateur s’intéresse à la validation de la candidature de l’opposant Karim Wade après des suspicions sur sa possession d’une nationalité française alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2024, une situation qui a poussé l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, également candidat, à déposer une réclamation au Conseil constitutionnel.
Le journal apporte en outre un « éclairage sur l’effet de la déchéance de sa nationalité sur le dossier de candidature et les délais de dépôt » de candidature puisque l’Etat français n’a publié le décret de perte de nationalité française du fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) que le 16 janvier 2024, ajoutant à la polémique en cours sur cette question.
C’est pourquoi Le Quotidien, sans être catégorique, indique pour sa part que l’ancien puissant ministre du régime libéral a commis « le Krim (im)parfait ». Le journal souligne que le nouveau Premier ministre français « Gabriel Attal officialise la décision (de perte de nationalité de Wade-fils) le 16 janvier » pendant que « le Conseil constitutionnel a reçu les déclarations sur l’honneur en décembre ». Ce qui amène L’Observateur à s’interroger sur « la valeur de la déclaration sur l’honneur » de Karim Wade qui « s’en prend à Amadou Ba », le Premier ministre sénégalais et candidat de la coalition présidentielle, alors qu’il a été « attaqué par TAS (Thierno Alassane Sall) ».
Walf Quotidien estime que « Karim se joue de tout le monde » avec la « renonciation tardive sur sa nationalité française ». Le journal est convaincu que « le débat sur la double nationalité de Karim Wade est clos. C’est avant-hier seulement que l’acte de renoncement a été publié dans le Journal officiel (français). Malgré tout, les pics se poursuivent entre Thierno Alassane Sall et le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) ». Comme voulant éteindre cette polémique, l’enseignant spécialiste en droit constitutionnel Mounirou Sy, non moins homme politique, indique qu’il « n’est pas imposé aux candidats d’apporter des preuves de leur nationalité exclusive » au Conseil constitutionnel qui « n’est pas dans cette logique de vérification ».
Le quotidien en profite pour demander « de quoi a peur le +colosse+ Amadou Ba » en formulant des recours contre les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye, deux proches du chef de l’opposition incarcéré Ousmane Sonko et du parti dissous Pastef. « Le candidat de la majorité présidentielle, qui s’est targué d’avoir 3,5 millions de parrains, est finalement passé par le parrainage des élus. Malgré tout, il redoute les candidats proches du leader de l’ex-Pastef. C’est tout le sens de son recours », explique le Walf Quotidien.
Sud Quotidien évoque la non « mise en circulation commerciale » du Bus Rapid Transfer (BRT), un projet de transport de masse par bus à voies spéciales entre le centre-ville et la banlieue de Dakar, « après réception » et inauguration des chantiers par le président de la République et son gouvernement, estimant que « le BRT est à l’image du TER », le Train express régional qui relie sur une ligne de plus de 30 kilomètres le centre-ville à la nouvelle ville de Diamniadio.
« Officiellement inauguré par le président Macky Sall, le 14 janvier 2024, après le lancement de la phase active par le Premier ministre Amadou Ba le 27 décembre 2023, l’exploitation commerciale du BRT ne sera effective qu’en mi-février prochain, selon les autorités. Ce qui rappelle l’avènement du Train express régional qui a été officiellement aussi lancé la veille d’une présidentielle, le 14 janvier 2019, avant d’être mis sur les rails pour le transport de ses premiers passagers plusieurs mois après », souligne le journal.
Alors que l’équipe nationale du Sénégal de football joue demain vendredi son deuxième match dans le groupe C contre le Cameroun, Stades appelle les Lions à « bannir le syndrome du 2ème match » en début de Coupe d’Afrique des nations (Can). « On le sait, le Sénégal peine souvent à aligner deux victoires de suite en début de Coupe d’Afrique des nations. Contre le Cameroun, ce vendredi (à 17 heures GMT), les Lions sont attendus pour se débarrasser de leurs mauvaises habitudes en Can », souligne le quotidien sportif.
Le Soleil note en revanche que le véritable chantier constitue « l’attaque » sénégalaise qui doit « retrouver son efficacité » face aux Lions indomptables. « Candidat à sa propre succession, le Sénégal a réussi à tirer son épingle du jeu en disposant d’entrée de la Gambie (3-0) lundi dernier. Le plus difficile reste à faire, ce vendredi, face au Cameroun et mardi prochain face à la Guinée. Le réveil des attaquants est donc fortement attendu » après que les milieux Pape Guèye et Lamine Camara, double buteur, ont porté les Lions face aux Scorpions de la Gambie, soutient le quotidien national.
ODL/te/APA