L’organisation des Nations Unies appelle au dépassement des intérêts divergents au profit de l’intérêt général, pour des solutions inscrites dans la durabilité.
Alors que la COP29 entre dans sa dernière semaine, les dirigeants mondiaux sont pressés par l’ONU d’accélérer les négociations et de s’accorder sur des mesures concrètes pour répondre aux défis climatiques grandissants.
« Nous ne pouvons pas perdre de vue la forêt parce que nous nous battons pour des arbres individuels. », a déclaré Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’ONU Climat, à l’endroit des différents acteurs.
Depuis son ouverture dans la capitale azerbaïdjanaise, la COP29 vise à renforcer le financement climatique pour soutenir les pays vulnérables face aux impacts du réchauffement. Cependant, les discussions avancent lentement, minées par des divergences. Selon le, Secrétaire exécutif de la CCNUCC, les tactiques dilatoires telles que le « bluff » et les « politiques du bord du gouffre » entravent la réalisation d’un accord ambitieux.
Dans une déclaration relayée par ONU Info, M. Stiell a exhorté les délégations à dépasser les querelles secondaires pour se concentrer sur les décisions majeures. « Les enjeux sont trop importants pour une épidémie de +vous d’abord+. Seule une approche collaborative nous rapprochera d’un consensus », a-t-il indiqué.
Un appel réitéré par António Guterres
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa préoccupation face à l’impasse actuelle. S’exprimant à Rio de Janeiro en marge du sommet du G20, il a insisté sur l’urgence pour les grandes économies de « montrer l’exemple ».
« Le moment est venu de s’unir. L’échec n’est pas une option », a-t-il martelé, appelant à un financement climatique qui reflète l’ampleur des défis auxquels les pays en développement sont confrontés.
Parallèlement aux négociations officielles, les jeunes ont marqué cette COP29 par leurs interventions vibrantes. Soutenus par l’UNICEF, des enfants du monde entier ont dénoncé l’inaction climatique, appelant à une prise en compte prioritaire de leurs droits et à la création d’une COP dédiée aux jeunes.
Catarina, 16 ans, militante écologiste brésilienne, a souligné l’urgence d’intégrer les enfants dans les processus décisionnels. « Si nous sommes l’avenir, alors cet avenir doit avoir une voix », a-t-elle plaidé.
Selon l’UNICEF, près d’un milliard d’enfants sont affectés par les conséquences du changement climatique, qu’il s’agisse de vagues de chaleur, de catastrophes naturelles ou de dégradations environnementales.
Catherine Russell, Directrice exécutive de l’UNICEF, a rappelé que les gouvernements doivent inclure les enfants dans les solutions climatiques. « Il est temps d’agir. Les systèmes de santé, d’éducation et d’eau doivent être renforcés pour résister aux impacts du changement climatique », a-t-elle insisté.
Alors que la COP30 se profile, les plans d’action nationaux doivent intégrer davantage la voix des jeunes, une revendication portée haut et fort par les délégations enfantines.
ARD/te/Sf/APA