Institution financière panafricaine, la Banque africaine de développement (BAD) va débloquer 30 millions de dollars pour la construction de centrales éoliennes et solaires à Djibouti et en Égypte, ainsi que le développement de systèmes de stockage d’énergie au Cap-Vert.
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un investissement stratégique de 30 millions de dollars dans l’Africa Finance Corporation (AFC) pour soutenir le déploiement d’actions climatiques innovantes à travers le continent africain, annonce un communiqué parvenu ce vendredi à APA.
Cette initiative, annoncée le 11 décembre 2024, vise à mobiliser des ressources pour financer des projets à fort impact et à accélérer la transition vers une économie verte en Afrique.
L’investissement de la BAD sera déployé sous forme d’« actions vertes », des instruments financiers novateurs destinés à attirer des capitaux pour des projets climatiques prioritaires. Parmi ces initiatives figurent la construction de centrales éoliennes et solaires à Djibouti et en Égypte, ainsi que le développement de systèmes de stockage d’énergie au Cap-Vert, souligne le document.
L’AFC utilisera ces capitaux pour mobiliser des emprunts sur les marchés financiers, renforçant ainsi la portée de l’initiative.
Cet investissement devrait également contribuer à la création de plus de 1 600 emplois équivalents à temps plein d’ici 2031, tout en générant une énergie propre et fiable pour des millions de foyers africains.
Ces projets favoriseront également l’intégration régionale et élargiront les opportunités économiques pour les populations marginalisées, notamment les femmes et les communautés rurales.
Une réponse aux défis climatiques et infrastructurels
Bien que l’Afrique contribue pour moins de 3 % des émissions mondiales de carbone, le continent subit de plein fouet les conséquences des changements climatiques. Parallèlement, un déficit annuel de financement des infrastructures estimé à 170 milliards de dollars constitue un frein majeur au développement durable.
Cet investissement de la BAD vise à combler ces lacunes en créant un écosystème de financement durable capable de catalyser des opportunités économiques et de renforcer la résilience climatique.
« L’investissement de la BAD dans les actions vertes de l’AFC devrait attirer d’autres investisseurs régionaux et mondiaux, amplifiant ainsi l’impact de cette initiative et montrant que l’Afrique est prête à montrer la voie de la croissance verte », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président de la BAD pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation.
Pour Banji Fehintola, membre du conseil d’administration de l’AFC, « l’engagement de 30 millions de dollars de la BAD souligne le rôle essentiel du financement durable pour relever les défis climatiques et infrastructurels en Afrique, tout en soutenant notre mission commune d’une Afrique prospère et durable. »
Ahmed Attout, directeur du développement du secteur financier de la BAD, a ajouté que ce partenariat constitue une étape majeure pour canaliser les capitaux nationaux, régionaux et mondiaux vers des projets climatiques et de croissance durable.
ARD/te/Sf/APA