L’opération ayant abouti à sa libération a été supervisée par le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Charfadine Margui.
C’est une nouvelle qui marque la fin de cinq jours de prise d’otage. Dr Luesca Alexandra, une Polonaise en stage à l’hôpital de district de Donomanga dans la province de la Tandjilé, est désormais libre.
Le 8 février, alors qu’elle était en pleine consultation, Dr Luesca Alexandra a été enlevée avec son collègue, Dr Carlos, un Mexicain, par un commando armé. La première intervention des éléments de la Brigade de Donomanga a permis de libérer Dr Carlos quelques heures après le kidnapping. Cependant, les ravisseurs ont réussi à prendre la fuite avec la Polonaise.
« Pendant qu’on s’est arrêtés dans un endroit, ils nous ont demandés nos identités et nous ont dit qu’ils n’allaient pas nous tuer mais ils veulent juste de l’argent », a rapporté Dr Carlos après sa libération par les forces de l’ordre.
L’assaut final
L’enlèvement de Dr Alexandra et Dr Carlos est une nouvelle qui a préoccupé au plus haut sommet de l’Etat. Le 11 février, le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Chafardine Margui et ses lieutenants ont établi leur quartier général dans la zone où l’enlèvement a eu lieu. Les forces de défense et de sécurité de la Tandjilé, du Moyen-Chari et du Mandoul ont été mobilisées pour la délivrer.
Dans la soirée du mardi 13 février, un communiqué du ministère de la Sécurité publique annonce la neutralisation des ravisseurs et la libération de l’otage par les forces de l’ordre.
Au cours d’une communication faite à la presse, le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Charfadine Margui est revenu sur les détails de l’opération. Selon lui, après les renseignements collectés et l’analyse de la situation, tout portait à croire que le chef de ce gang serait un dissident des ex-éléments appartenant à Djibril, un chef rebelle ayant son fief dans les montagnes de Korbol, dans le sud du pays.
Pour empêcher les ravisseurs d’atteindre ces montagnes où tout autre lieu dans les environs, une équipe conduite par le commandant militaire du Moyen-Chari était postée dans la sous-préfecture de Dam afin de contrôler la zone de Guidari où les ravisseurs étaient aperçus lundi aux environs de 16 heures. Une autre équipe dirigée par le commandant de la zone militaire a tendu une embuscade pour les empêcher de traverser et de se retrouver dans le parc de Manda.
« De fil en aiguille, la dernière information reçue le lundi 12 février nous a permis de mettre en place un plan d’intervention dans une forêt située à une quarantaine de kilomètres de Goundi, sur l’axe Donomanga. La zone étant une forêt dense, les équipes ont quitté aux environs de 3 heures du matin du mardi 13 février pour parcourir six kilomètres à moto et continuer la suite par marche », détaille le ministre Mahamat Charfadine Margui.
L’assaut a permis de neutraliser les ravisseurs ainsi qu’à la libération de Dr Luescas Alexandra. Les deux ex otages sont transférés à N’Djamena dans la soirée du mardi 13.
L’enlèvement de ces deux expatriés rappelle celui d’un Franco-australien exerçant dans comme vétérinaire dans le parc national de Zakouma en octobre 2022. La promptitude des forces de défense et de sécurité avait permis aussi de le libérer quelques heures après son kidnapping.
Le ministre de la Sécurité a salué la bravoure de ces hommes en treillis et leur sens de patriotisme ayant permis de préserver l’honneur de la République.
CA/ac/APA