La commission de surveillance de la dénonciation de l’accord militaire, présidée par le ministre des Affaires des étrangères, a pour mission d’accomplir une tâche « hautement patriotique et républicaine », selon le Premier ministre, Allah-Maye Halina.
Aussitôt nommés aussitôt installés. 24 heures après la création de la commission chargée de la mise en œuvre de la dénonciation de l’Accord de Coopération militaire et de ses annexes entre le Tchad et la France, le chef du gouvernement a procédé à l’installation de ses membres ce jeudi.
Présidée par le ministre d’État en charge des Affaires étrangères, le comité a pour mission, selon le chef du gouvernement, d’accomplir une tâche « hautement patriotique et républicaine ».
La commission a pour mission de notifier officiellement les autorités françaises par voie diplomatique de la fin de la coopération militaire. De même, elle doit élaborer un plan de travail prévoyant la cessation des obligations, gérer les aspects juridiques, sécuritaires et logistiques liés à cette dénonciation et enfin coordonner le retrait des troupes française avec les autorités et partenaires français tout en préservant les acquis.
Au cours de la cérémonie d’installation des membres de cette commission, le Premier ministre a rappelé que cette décision du gouvernement répond à une nécessité impérative : celle de permettre au Tchad de construire une défense solide face aux défis actuels. « L’heure est à l’action et non à la rhétorique ; le processus doit être mené à bien le plus rapidement possible« , a-t-il martelé.
Le 28 novembre dernier, le Tchad a décidé de manière unilatérale sa cooperation militaire avec la France. Une décision qui intervient dans un contexte où Paris envisage de réduire drastiquement l’effectif de ses troupes dans des pays africains.
Considéré comme le dernier point d’ancrage militaire de la France dans le Sahel, le Tchad a surpris plus d’un observateur de la scène politique nationale avec cette décision.
CA/te/Sf/APA