Les quatre militaires se sont cachés pendant six jours dans et aux alentours de leur base avant d’être secourus.
Six jours. C’est le temps qu’il a fallu aux forces armées ougandaises pour reprendre le contrôle de leur base de la ville de Bulo Marer, à 110 kilomètres au sud de Mogadiscio des mains du groupe armé d’al-Shabab affilié à Al-Qaïda et sauver leurs camarades qui s’y cachaient.
Selon le général de brigade Felix Kulaigye, les quatre soldats, dont un lieutenant, avaient survécu en se cachant dans des endroits séparés à l’intérieur et autour de la base. « Lorsque nous les avons récupérés, ils étaient affaiblis par la faim car ils ne survivaient que grâce à l’urine », a déclaré M. Kulaigye.
A en croire ce dernier, les rescapés, actuellement soignés à l’hôpital de Bulo Marer, se rétablissent et devraient bientôt rejoindre leurs frères d’armes.
Cette nouvelle survient au moment où l’armée ougandaise traverse une période très difficile. Le président Yoweri Museveni a en effet révélé que 54 soldats ougandais avaient été tués lors d’une attaque le 26 mai dernier.
« Nous avons découvert les corps sans vie de cinquante-quatre soldats tombés au combat, dont un commandant », a-t-il écrit sur Twitter. Kampala affirme avoir envoyé une équipe dirigée par le commandant des forces terrestres, le général de corps d’armée Kayanja Muhanga, en Somalie pour enquêter sur ce drame.
Museveni a accusé deux commandants d’avoir commis une « erreur » en ordonnant aux soldats de battre en retraite. « Ils ont été appréhendés et feront face à des accusations en cour martiale », a-t-il promis.
ARD/ac/APA