Les autorités sierra-léonaise ont annoncé un couvre-feu national à compter de ce dimanche après une tentative d’intrusion dans une armurerie.
Dans un communiqué publié ce dimanche, Le ministre Sierra Léonais de l’Information et de l’Éducation civique Chernor Bah annonce une attaque contre un dépôt d’armes de la caserne de Wilberforce dans la capitale Freetown. Selon le ministre, l’assaut lancé au petit matin, a été vaillamment repoussé par les militaires. Il rassure les populations que « le gouvernement et les forces de sécurité de l’État ont le contrôle » de la situation et que des ratissages sont en cours pour retrouver les individus non identifiés qui ont mené l’assaut.
« Afin de permettre aux forces de sécurité de poursuivre le processus d’arrestation des suspects, un couvre-feu national est décrété avec effet immédiat dans tout le pays. Nous conseillons fortement aux citoyens de rester à l’intérieur »; précise également le communiqué du ministre Chernor Bah.
Les populations sont invitées à suivre les médias officiels pour avoir des informations sur l’évolution de la situation.
Sur son compte X, le président Julius Maada Bio a quant à lui déclaré que le gouvernement reste déterminé à protéger la démocratie sierra-Léonaise. « Je presse tous les Sierra-Léonais de s’unir autour de cette responsabilité collective », a ajouté le président Maada Bio.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a également produit un communiqué pour condamner cette attaque et réitéré son opposition à toute prise du pouvoir par les armes. L’organisation dit avoir appris « avec un profond dégoût le complot de certains individus visant à acquérir des armes et à perturber la paix et l’ordre constitutionnel en Sierra Leone ».
Début août, les autorités de Freetown avaient annoncé l’arrestation de plusieurs personnes dont des hauts gradés de l’armée accusés de planifier des opérations pour déstabiliser le pays.
Dans un communiqué, la police avait indiqué que les personnes arrêtées prévoyaient de se servir de manifestations pacifiques pour lancer des attaques violentes contre les institutions de l’Etat.
En août 2022, une manifestation contre la vie chère, violemment réprimée par les forces de l’ordre, a fait 33 morts dont six policiers.
RK/ac/APA