L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a fermement condamné, mardi, l’offensive menée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) le 2 janvier dans l’est du pays.
C’est avec « la plus grande fermeté » que Bintou Keita a dénoncé cette attaque du M23 en RDC, qui a causé la mort d’au moins sept civils et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique dans cette région, a appris APA.
« Cette escalade de violence, qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début d’année 2025 et doit cesser immédiatement », a déclaré la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).
« J’exprime mes plus sincères condoléances aux familles des victimes de ces atrocités. Je déplore la reprise des offensives militaires au Nord-Kivu et appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de paix de Luanda, en cours, sous l’égide du Président Joao Lourenço », de l’Angola, a-t-elle ajouté.
Réaffirmant le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, Mme Keita a souligné l’engagement ferme des Nations Unies à défendre ce principe, alors que le M23 a pris, le 4 janvier, le contrôle de la ville de Masisi, centre administratif du territoire éponyme.
Selon le Groupe d’experts des Nations Unies, le M23 bénéficierait du soutien de forces extérieures d’un Etat voisin. La MONUSCO a rappelé que cette offensive constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda.
Par ailleurs, Mme Keita a réaffirmé l’engagement inébranlable de la MONUSCO à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en RDC. Elle a appelé toutes les parties prenantes à travailler de manière constructive pour mettre fin aux violences et parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans l’Est du pays.
ODL/te/Sf/APA