Les autorités guinéennes n’ont pas condamné le coup d’Etat au Niger, orchestré par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, sous la direction du général Abdourahamane Tiani.
Des centaines de migrants guinéens sont bloqués à Agadez, dans le nord du Niger. Ces aventuriers sont retenus dans un campement de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Selon un migrant guinéen joint par APA, les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre le Niger suite au coup d’Etat du 26 juillet, ont eu des impacts négatifs sur leur situation.
« Nous rencontrons de sérieuses difficultés ici. Nous sommes exposés à des dangers de toutes sortes. Avant on souffrait, mais c’est devenu pire », s’alarme Ben Aly Badra Camara joint au téléphone, mercredi 23 août.
Le migrant affirme qu’ils font l’objet d’agressions quotidiennes de la part des Nigériens qui leur font payer les sanctions de l’organisation communautaire contre leur pays.
A l’en croire, leur vie est en danger. Par conséquent, le migrant demande aux autorités de son pays de les « rapatrier avant que l’innommable ne se produise ».
« Nous sommes 1500 guinéens dans ce campement. Nous demandons aux autorités guinéennes de nous venir en aide comme ils l’ont fait avec ceux qui étaient en Tunisie », plaide le guinéen.
Au lendemain du coup d’Etat contre Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, une source au ministère guinéen des Affaires étrangères avait confié à APA que la situation qui prévaut au Niger ne nécessitait pas une évacuation des ressortissants guinéens.
Issues également d’un coup d’Etat depuis le 5 septembre 2021, les autorités de la transition guinéenne n’ont pas condamné la prise du pouvoir par des militaires à Niamey.
ASD/ac/APA