Réuni en urgence le lundi 14 août à Addis-Abeba, sur la situation politique au Niger, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) n’est toujours pas parvenu à dégager une position claire sur une intervention militaire au Niger comme sollicitée par les chefs d’Etats de la Cédéao.
Contrairement à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’UA n’est pas très favorable à une intervention militaire au Niger comme en atteste les conclusions de la réunion d’urgence, que l’organe a tenu lundi dernier dans la capitale éthiopienne sur la situation politique du pays.
Plus de 48 après la réunion, aucun communiqué officiel n’a été rendu public sur la position du CPS mais selon les déclarations de plusieurs diplomates aux médias, l’option militaire telle qu’envisagée par les chefs d’Etat de la Cédéao est loin de faire consensus. Des consultations sont actuellement en cours pour accorder les violons sur une position officielle du CPS, annoncée pour ce mercredi 16 août 2023.
Selon les mêmes sources diplomatiques, si de manière générale les représentants des Etats africains se sont accordés à condamner l’interruption de l’ordre démocratique et à exiger un retour à l’ordre constitutionnel, le Niger a été d’ailleurs suspendu de toutes les instances de l’UA, les avis ont par contre divergé sur le soutien à apporter à l’intervention armée sollicitée par la Cédéao.
Certains pays comme l’Algérie, voisin du Niger, se sont catégoriquement opposés à une action militaire qui aurait des répercussions négatives dans toute la région, selon son Président Abdelmajid Tebboune. D’autres pays d’Afrique centrale et australe s’inquiètent également des conséquences d’une telle option pour la sécurité et la stabilité de la sous-région et surtout l’image du CPS, et dont de l’UA, alors que le rôle est de l’organe est contribuer à « régler les conflits » sur le continent.
Lors de leur second sommet extraordinaire sur le Niger tenu le 10 août dernier à Abuja, les chefs d’État de la Cédéao ont décidé d’activer la Force en attente de l’organisation dans l’éventualité d’une action militaire au Niger afin de restaurer l’ordre constitutionnel. Une décision qui a été par la suite, « fermement » soutenue par le Président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, mais qui n’a visiblement pas les faveurs du CPS, le Conseil de sécurité de l’UA.
AYB/ac/APA