Les attaques jihadistes se sont multipliées ces derniers jours au Niger alors que le pays traverse une nouvelle crise institutionnelle après le coup d’Etat du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum.
Selon le communiqué publié ce mercredi par le ministère de la Défense nationale, c’est aux environs de 13h30, hier mardi 15 août, qu’un détachement des Forces Armées Nigériennes (FAN) est tombé dans une « embuscade terroriste », vers Koutougou, localité située à 52 kilomètres au sud-ouest de Torodi, dans la région de Tillabéri.
« La prompte réaction des militaires et la riposte aéroterrestre engagée sur les lieux de l’accrochage ont permis de traiter l’ennemi », indique le ministère de la Défense. Le bilan provisoire officiel fait état de 17 militaires tués, 20 blessés, dont 6 dans un état grave qui ont tous été évacués à Niamey, selon toujours le communiqué officiel.
Le ministère de la Défense assure que plus d’une centaine de terroristes ont été neutralisés par l’armée lors de la riposte des soldats nigériens. « Deux colonnes de plus d’une cinquantaine de motos chacune détruites (soit plus d’une centaine de terroristes neutralisés) au cours de leur repli », a précisé le communiqué, ajoutant qu’une opération de ratissage est toujours en cours dans cette zone située vers la frontière burkinabè.
« Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense nationale au nom du Président du CNSP, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, présente ses condoléances aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a conclu le communiqué signé par le Général de corps d’Armée Salifou Modi.
C’est la troisième attaque d’envergure contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes, enregistrées en moins d’une semaine dans cette zone des trois frontières (Burkina, Mali et Niger) où sévissent des jihadistes appartenant principalement à l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a récemment publié des images de plusieurs dizaines d’hommes faisant allégeance au nouveau chef de l’Etat islamique, Abou Hafs al Hachimi al Qourachi dans l’Azawagh.
AYB/ac/APA