Le raid est revendiqué par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM).
Le camp de l’armée malienne à Acharane, une localité située à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Tombouctou, a subi ce mercredi 27 septembre une nouvelle attaque terroriste meurtrière. On ignore encore le bilan même si des sources évoquent plusieurs victimes.
Revendiqué par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), la branche sahélienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’assaut a été confirmé par l’armée malienne qui a indiqué avoir repoussé « une attaque terroriste complexe d’envergure de l’emprise de Acharane ».
Des sources indiquent que les jihadistes ont utilisé une voiture piégée suivie de tirs à l’arme automatique sur le camp militaire. L’armée n’a pas encore fourni de bilan, informant que « les évaluations sont en cours ».
Cette attaque rappelle celle qui a visé la même localité au mois de mars dernier sans faire de victime même si des dégâts matériels sont à déplorer. Elle intervient également dans un contexte sécuritaire tendu au Mali, marqué par un blocus imposé à la ville de Tombouctou et ses alentours immédiats depuis plusieurs semaines. Déjà, de nombreuses attaques ont visé la ville de Tombouctou dont la dernière est survenue le 22 septembre dernier, faisant au moins quatre civils tués et de nombreux blessés.
Parmi les conséquences de cette situation, il y a le fait que cette année contrairement aux autres, le Maouloud, autrefois célébré dans la plus grande ferveur à Tombouctou, sera fêté de façon très modeste.
Outre les groupes jihadistes qui mènent des attaques meurtrières à Tombouctou, l’armée doit aussi faire face à des assauts des mouvements de l’ex-rébellion regroupés autour du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) et qui ont repris ouvertement les hostilités. Ce qui a conduit à une attaque meurtrière contre les camps militaires de Léré, une autre localité de la région de Tombouctou, le 17 septembre 2023.
MD/te/APA