Le convoi a fait l’objet de plusieurs attaques revendiquées par la filiale sahélienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Le dernier convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) qui a quitté la ville de Kidal, le 31 octobre dernier, est finalement arrivé à Gao, le mardi 7 novembre dernier.
Au total, ce convoi était composé de 850 casques bleus dont une vingtaine de nationalités. Il y avait entre autres Tchadiens, des Guinéens, des Egyptiens, des Népalais, des Bangladais, etc. Ce convoi a dû emprunter la route car il n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour organiser un pont aérien pour rapatrier les casques bleus, le personnel et le matériel.
Habituellement, il faut une journée pour rallier Gao à partir de Kidal. Il a fallu une semaine pour que le convoi arrive à destination. Le convoi, composé d’une centaine de véhicules, a dû ralentir dans le désert afin d’éviter les mines ou autres engins explosifs (EEI) improvisés souvent enfouis sous le sol. Malgré les difficultés, le convoi est tout de même parvenu à atteindre la ville de Gao.
En cours de route, il a subi environ 6 attaques à l’eei, toutes revendiquées par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), principal allié d’Al-Qaïda au Sahel. Plus d’une vingtaine de casques bleus ont été blessés dont certains grièvement. Une grande quantité d’équipements dont des blindés ont été fortement endommagés par les déflagrations causées par ces engins explosifs improvisés.
De son déploiement au Mali en juillet 2013 à nos jours, la Minusma a perdu plus de 70 casques bleus suite à des attaques à l’engin explosif improvisé. Elle a ainsi quitté Kidal dans la précipitation pour éviter que ses casques bleus ne soient pris au piège puisque l’armée malienne entendait reprendre l’emprise de la mission onusienne également revendiquée par les rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD).
Depuis que la Minusma s’est retirée de la ville de Kidal, celle-ci a fait l’objet de plusieurs frappes aériennes effectuées par des drones de l’armée malienne. Toutefois, elle n’arrive toujours pas à poser le pied dans cette ville alors qu’elle a des éléments postés à Anefis, localité située à 112 km au sud de Kidal et à Tessalit, ville située à quelque 200 km au nord de Kidal.
MD/ac/APA