L’Afrique du Sud envisage de déployer 2.900 soldats dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le gouvernement du Rwanda a exprimé ses inquiétudes concernant le dernier « renforcement militaire impressionnant » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), condamnant l’indifférence de la communauté internationale.
La déclaration publiée lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale indique que les «discours haineux et le tribalisme grossier sont devenus la devise de la politique congolaise sous l’administration du président Félix Tshisekedi», et que la discrimination ethnique, les arrestations et les meurtres ciblés sont devenus routiniers.
Selon la déclaration, les FDLR (rebelles hutus rwandais) sont pleinement intégrés dans les forces armées congolaises (FARDC), comme l’a montré à plusieurs reprises le groupe d’experts de l’ONU.
« Pris ensemble, ces faits représentent une menace sérieuse pour la sécurité nationale du Rwanda. En raison de ce risque croissant, la position du Rwanda est que la question du M23 doit être résolue politiquement par les Congolais », lit-on en outre dans la déclaration.
Par ailleurs, le gouvernement rwandais a fait savoir qu’il n’accepterait pas que le problème soit externalisé au Rwanda, par la force, une fois de plus.
Les dirigeants politiques et militaires congolais, notamment le président Tshisekedi, ont déclaré à plusieurs reprises leur intention d’envahir le Rwanda et de changer le gouvernement élu du pays par la force.
Plus récemment, le président congolais Tshisekedi a menacé à plusieurs reprises d’attaquer le Rwanda, sans toutefois passer à l’acte.
« Le Rwanda les prend au mot et a ajusté sa position en conséquence », indique le communiqué. « Cela inclut des mesures visant à assurer une défense aérienne complète du territoire rwandais et à dégrader les
capacités aériennes offensives, suite à l’introduction de drones d’attaque chinois CH-4 par la RDC en 2023, et aux violations répétées de l’espace aérien rwandais par les avions de chasse congolais », ajoute le document.
Au début du mois, le président sud-Africain Cyril Ramaphosa a annoncé le déploiement de 2.900 soldats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de la mission de la Communauté démocratique d’Afrique australe (SADC) visant à combattre les rebelles du M23.
La force de la SADC a un mandat offensif pour soutenir l’armée congolaise dans sa lutte contre les groupes armés, principalement les rebelles du M23. Elle comprend des troupes du Malawi, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie.
CU/abj/fss/ac/APA