Kinshasa accuse Kigali d’attiser la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
Le président rwandais Kagame a eu un entretien productif avec le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken, lundi.
Les deux hommes ont echangé sur la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, ainsi que sur la nécessité d’une désescalade des hostilités et d’une résolution politique du conflit, a confirmé à APA une source officielle à Kigali.
Au cours des entretiens, M. Kagame a réitéré le soutien ferme du Rwanda aux processus régionaux en cours visant à apporter la paix et la stabilité à la RDC et à la région.
Le gouvernement de la RDC continue d’accuser les forces rwandaises de pénétrer dans sa zone frontalière et de soutenir les rebelles du M23 dans l’est de la RDC, ce que Kigali dément.
Le président Kagame nie soutenir le M23, dirigé par les Tutsis, mais a appelé à une action dans la zone contrôlée par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu ayant des liens avec les auteurs du génocide de 1994 au Rwanda.
Les groupes armés sévissent dans la majeure partie de l’est de la République démocratique du Congo depuis trois décennies, héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.
Dans le même sillage, les combats entre le M23 et l’armée de la RDC ont provoqué une crise humanitaire imminente, des milliers de personnes ayant été déplacées dans la province du Nord-Kivu, près de la frontière avec le Rwanda.
Les affrontements ont éclaté autour des villages de Kibumba, Bwiza, Kitshanga et Kwitabi, a déclaré lundi le porte-parole des rebelles du M23, le major Willy Ngoma.
CU/as/lb/ac/APA