Les autorités militaires ont plusieurs fois dénoncé des tentatives de déstabilisation de la Transition.
Plusieurs manifestants ont envahi le rond-point des Nations Unies, mardi 26 septembre, peu après 20h, suite à des rumeurs de tentative de putsch contre le capitaine Ibrahim Traoré, a constaté un journaliste de APA.
« Il devait y avoir un coup d’Etat ce soir même contre le capitaine. Mais nous l’avons appris et fait échouer », croit savoir un manifestant, en référence à des informations relayées sur les réseaux sociaux par des activistes proches du pouvoir en place.
« Nous avons un message disant qu’un coup d’Etat est en cours. C’est le service de renseignement qui a intercepté des informations. Il y’a eu des rassemblements à la gendarmerie », a ajouté un autre, visiblement plus âgé.
Un officier de l’armée a expliqué à APA, que « le rassemblement des gendarmes [qui] était en cours au camp Paspanga [où est situé l’état-major de la gendarmerie nationale] était lié à leur habituelle rotation pour relever leurs pairs qui sont au front. C’est ce mouvement que les gens ont mal interprété. Sinon il n’y a rien eu à Ouagadougou en dehors de ça ».
Des manifestants ont appelé les populations à « occuper les rues et rond points pour défendre et veiller sur le pouvoir du peuple ».
Au son de vuvuzelas, se sont ajoutés des slogans à la gloire du capitaine Ibrahim Traoré. Les manifestants ont également brandi des drapeaux burkinabè, russes, maliens et nigériens.
Les informations faisant cas de tentative de déstabilisation sont régulièrement diffusées par les autorités militaires et leurs soutiens.
Le 08 septembre dernier, le procureur militaire avait indiqué que des soldats avaient été arrêtés pour avoir tenté de déstabiliser le régime en place.
En fin août, le ministre de la Sécurité avait alerté sur la présence « d’étrangers » au Burkina, en vue de « déstabiliser la transition en cours et de semer le chaos », avec des « complices nationaux »
SD/ac/APA