Les travaux de la seconde phase de construction de cette prestigieuse institution ont été lancés à l’issue du premier Conseil d’administration de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) de Jacqueville, cité balnéaire située dans le Sud ivoirien.
La pose de la première pierre de la seconde phase des travaux de l’AILCT, basée à Jacqueville, a été effectuée par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, M. Téné Birahima et la secrétaire d’Etat de la France, chargée du Développement et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zachaporoulou.
La cérémonie s’est également tenue en présence des autres membres du Conseil d’administration, dont la représentante de l’Union européenne (UE), Francesca Di Mauro et la vice-présidente de la Cedeao, Mme Damtien Tchintchibidja .
Selon M. Téné Birahima, le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, en effectuant ce geste l’Etat ivoirien marque le désir de participer activement à la lutte contre le terrorisme en intégrant la coopération sous régionale et internationale.
Il s’est félicité de ce projet ambitieux qui vise à former les élites africaines en matière de lutte contre le terrorisme, à travers cette Académie internationale de lutte contre le terrorisme, dont la première phase des travaux a été réalisée il y a un an.
Concernant le financement de la seconde phase, Téné Birahima a fait savoir qu’une levée de fonds avait été organisée à Paris en juillet 2022, avec une participation de l’Union européenne estimée à une dizaine de millions d’euros, soit plus de 6,5 milliards de Fcfa.
Mme Chrysoula Zachaporoulou, tout en marquant son désarroi face au désastre du terrorisme en Afrique et en Europe, a formulé l’espoir de se voir former à l’Ailct, » ceux qui permettront aux pays africains de se défendre encore mieux » contre les assauts terroristes.
La secrétaire d’Etat de la France, chargée du Développement et des partenariats internationaux, a déclaré que cela passe par l’engagement de tous, citant la Côte d’Ivoire, la France et la communauté internationale.
« Nous avons avec cette académie l’une des armes les plus modernes, efficaces et durables possibles dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il lancé, ajoutant que c’est un succès qui a été remarqué dans tout le monde.
Chrysoula Zacharopoulou a appelé à relever le défi du financement de l’Ailct, tout en mentionnant que « nous avons déjà tous contribué, ce qui a permis de construire des infrastructures de grande qualité que nous voyons ».
Toutefois, « nous avons encore besoin de développer la formation, l’équipement et la recherche (c’est pourquoi) nous devons agir tous ensemble pour aller mobiliser de nouveaux partenaires dans cette magnifique aventure collective », a-t-elle poursuivi.
« Il n’y a pas de désengagement sécuritaire de la part de la France (…). Cet engagement, il se renforce, se renouvelle, s’inscrit dans la durée notamment par une offre de formation que nous voulons accentuer comme le prouve cette académie », soutiendra Chrysoula Zacharopoulou.
L’Académie internationale de lutte contre le terrorisme est un projet porté par les présidents français et ivoiriens, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, en 2017. Il compte aujourd’hui huit pays membres dans son Conseil d’administration.
Les États-Unis, l’Australie, le Canada, la Suisse, les Pays-Bas, l’Espagne sont membres du Conseil, ainsi que des organisations telles que l’Union africaine, l’Union européenne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Aujourd’hui, ce sont plus de 1.000 stagiaires qui y ont été formés, 80 sessions de formation dispensées à l’endroit d’auditeurs venus de 26 pays à travers le monde, parmi lesquels l’on compte des préfets, des magistrats, des policiers, des gendarmes et des militaires.
AP/APA