Les incidents entre forces de sécurité et villageois ne sont pas rares dans le nord du Cameroun.
Cinq personnes, dont un gendarme, ont été tuées dimanche dans le nord du Cameroun, a annoncé lundi à l’AFP un préfet local, un affrontement déclenché par la mort d’un villageois qui ne s’était pas arrêté à un contrôle routier.
Dans la matinée, un gendarme a «abattu» un homme qui n’avait pas arrêté son véhicule à un poste de contrôle mixte de la police et de la gendarmerie, ont expliqué à l’AFP des sources concordantes parmi les notables et les services de sécurité de la région, qui ont requis l’anonymat.
Des villageois de la localité de Manga, dans la région de l’Extrême-Nord, ont lancé immédiatement un assaut contre le poste de contrôle et ont poursuivi les gendarmes et policiers qui le tenaient, selon les mêmes sources.
Les affrontements «ont fait cinq morts dont un gendarme et cinq autres gendarmes ont été blessés», a déclaré par téléphone lundi à l’AFP Jean-Lazare Ndongo Ndongo, le préfet du département du Mayo-Danay, dont relève le village de Manga.
Les incidents entre forces de sécurité et villageois sur les nombreux barrages routiers que les habitants franchissent entre deux localités ne sont pas rares dans cette région du Cameroun, proche de la frontière tchadienne et à plus de 1.000 km au nord de la capitale Yaoundé.
Un peu plus au nord dans la même région, des groupes armés jihadistes de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP de son acronyme anglais) sont relativement actifs et s’en prennent aussi bien aux civils qu’aux forces de l’ordre.
AFP