Le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé plusieurs chantiers pour 2025, dont notamment la création d’une force expéditionnaire au Sahel.
Le président du Faso a d’abord rendu hommage aux forces combattantes qui ont fait échec aux différentes initiatives de l’ennemi en 2024.
« Grâce à nos vaillantes et résilientes forces combattantes, nous avons pu maintenir le cap et toujours garder l’initiative. Aujourd’hui, plus que jamais, nous menons des offensives et nous partons où nous souhaitons mener des actions ; et nous traquons ces criminels jusqu’à leur dernier retranchement », a indiqué le Capitaine Traoré.
Pour lui, ce résultat a été acquis grâce notamment à l’équipement des soldats en moyens logistiques, en moyens de manœuvre et en moyens feu.
« Nous allons continuer à l’accroître tout au long de l’année 2025, pour que l’armée dont nous rêvons puisse être une réalité et puisse protéger notre Patrie pour des années, des décennies à venir », a ajouté le Chef suprême des armées.
En plus du matériel, il a souligné l’importance des hommes et a indiqué que plus de 15 000 militaires ont été recrutés en 2024. Ce recrutement devra se poursuivre en 2025, a promis le Capitaine Traoré.
Le président du Faso a annoncé la création en 2025, d’au moins cinq bataillons d’intervention rapide (BIR) qui seront placés dans des zones stratégiques.
« Au niveau de l’armée de terre, nous procèderons à la création d’un groupement expéditionnaire Sahel. Tout cela dans l’objectif de pouvoir densifier les champs de bataille afin de reconquérir la totalité de notre territoire », a insisté le Capitaine Ibrahim Traoré.
Le président Traoré a également évoqué plusieurs projets d’envergure pour l’année 2025, dans des domaines divers.
Sur le plan agricole, il a revelé que des spéculations de rentes telles que le cacao, le café, l’avocat, le blé… ont été introduites au Burkina, dans le but, entre autres, de « stopper plus ou moins les importations au Burkina Faso et aussi de transformer ces matières premières, voire les revendre à l’extérieur pour faire entrer les devises dans notre pays ».
Le Chef de l’Etat a affirmé sa volonté de poursuivre l’industrialisation du pays. « Beaucoup d’autres usines seront inaugurées en 2025 » afin de transformer les matières premières, a-t-il fait noter. .
Dans le domaine des mines, « nous avons repris la main sur nos ressources naturelles. Les métaux comme l’or, l’argent, le cuivre doivent être exploités par les Burkinabè et nous sommes en train de découvrir petit à petit l’expertise nationale qui permet d’exploiter ces ressources sur place pour le bonheur du peuple Burkinabè », s’est réjoui le Capitaine Ibrahim Traoré.
Les domaines sociaux connaitront aussi des changements, de l’avis du capitaine Traoré. Il a fait cas, notamment du renforcement des plateaux techniques des différents centres de santé et des hôpitaux, des réformes du secteur de l’éducation, de la lutte contre la corruption, de refonte de l’administration publique, du redécoupage administratif du territoire.
L’une des annonces phares du président du Faso concerne le domaine de la justice. « Les tribunaux coutumiers devront voir le jour (…) pour prendre en compte nos valeurs endogènes de règlement de conflits et avoir une justice réparatrice et non une justice uniquement punitive », a-t-il dit.
Le président du Faso a réaffirmé la coopération au sein de la confédération de l’Alliance des États du Sahel.
« L’AES n’est pas uniquement pour les trois pays. L’alliance appartient à tous les Africains désireux de souveraineté, d’indépendance et de liberté totale », conclu le capitaine Traoré.
DS/te/Sf/APA