L’assaut a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Depuis Gaoua dans le Sud-ouest du pays, le président de la Transition s’est prononcé sur l’attaque jihadiste contre le détachement militaire et la ville de Djibo (Nord).
« Les ennemis de la Nation ont voulu nous endeuiller. (…) Le week-end dernier (dimanche), ce que nous avons vécu au niveau de Djibo est une attaque d’envergure sans précédent », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré.
Il a indiqué que les assaillants ont été mis en déroute grâce à« la combativité des hommes qui y étaient et aussi les décisions importantes qui ont pu être prises ».
Le capitaine Traoré a ensuite fait savoir que « la guerre bat son plein », et qu’il faut « se préparer à toute éventualité », car il n’est pas exclu que les terroristes puissent se réunir à nouveau pour vouloir porter un coup dur au Burkina.
« La lutte est rude et la bataille sera longue », a déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré avant d’ajouter : « Ceux-là qui nous combattent, ils nous empêchent de vivre. Mais nous sommes là pour donner vie au Burkina Faso ».
C’est pourquoi, a-t-il insisté, « ils tenteront toujours, de 1000 manières, mais aucunement, ils ne pourront faire fléchir le Burkina ».
Dimanche, selon les médias publics dressant un bilan provisoire, « plus de 400 terroristes [ont été] décimés lors d’une contre-offensive des Forces armées burkinabè contre près de 3 000 criminels qui ont tenté de s’emparer de la ville de Djibo ».
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans qui a revendiqué l’assaut a démenti le bilan dressé par les médias proches du pouvoir, reconnaissant que «quelques dizaines de morts» dans ses rangs.
Depuis près d’une décennie, le Burkina fait face à une insurrection jihadiste qui a fait des milliers de morts et plusieurs millions de déplacés. Cette insécurité a été a l’origine de deux coups d’État en 2022.
SD/ac/APA